Hué, entre immersion et grande aventure.

A Hué j’ai préféré laissé mon réflex à l’hôtel par peur de l’abimer lors des ballades en vélo et en barque. Je me suis donc contentée de mon iphone pour immortaliser des souvenirs juste pour moi, finalement je les utilise du coup la qualité des visuels pour cet article n’est pas terrible. J’ai quand même fait une petite vidéo d’iphone (en bas de l’article), et je me rattrape avec de jolies photos dans le dernier article que je publie dans les prochains jours !

Près de 24 heures après notre arrivée il est déjà temps de quitter Hanoï (lire l’article) et notre charmant hôtel, un vol nous attend pour rejoindre Hué. Nous arrivons dans un des plus beaux hotels dans lesquels j’ai pu séjourner à l’étranger. Le Pilgrim village, constituée de plusieurs bâtiments, une magnifique piscine, de grandes chambres, un spa, et surtout un restaurant qui me fait tomber amoureuse de la cuisine vietnamienne. Après un copieux déjeuner, direction la lagune de Tam Giang, la plus grande lagune de l’Asie du sud-est.

Nous prenons d’abord un thé vert chez une famille vietnamienne qui reçoit parfois des voyageurs dans le cadre des séjours au Vietnam organisés par Comptoir des Voyages. Ils nous prêtent des vélos pour faire une ballade sur des petites routes campagnardes. Alors comment vous dire… le vélo et moi nous sommes perdus de vue lorsque j’avais 15. J’avais anticipé le coup en essayant de faire du velib avec D. avant de partir. Globalement je m’en sortais, si vous avez croisé à Paris début juin une fille à vélo qui criait tout en étant morte de rire à chaque intersection c’était moi. Oui j’ai la manie de crier ou de rire quand je suis nerveuse. Forcément, à cause de mes problèmes de jambes je devais descendre du vélo à la moindre montée, mais sur des routes de campagne c’était un vrai plaisir.

Quel bonheur de dévaler les routes à vélo, malgré la chaleur, je réalise à quel point cela me manquait. Sur le chemin on peut voir de magnifiques constructions colorées, qui sont en fait des sépultures, encore une fois on sent bien l’hommage qu’ils tiennent à rendre à leurs défunts. A titre personnel je n’aime pas les cimetières pour plusieurs raisons, mais il est impossible de ne pas trouver ces tombes étonnantes. Dans ce village de pêcheur, pas de gris, pas de simple pierre tombale, mais de la couleur et de la décoration à foison. Sans compter les beaux paysages, et les bébés chèvres qu’on a vu sur le chemin. JE VEUX UN BEBE CHEVRE.

Nous traversons ensuite des dunes pour rejoindre une plage sauvage. Sur le retour nous nous arrêtons chez des villageois qui cultivent le riz, ils font tout manuellement ce qui est très impressionnant tant le travail est colossal (voir la vidéo plus bas). On déguste des patates douces blanches, cuites à l’eau pour le goûter, c’était étonnamment excellent ! Je ne sais pas du tout où en trouver en France. Plus tard nous grimpons dans une grande barque pour découvrir la lagune et les méthodes de pêche locale. Je m’abstiens de dire que je flippe un peu des poissons, à vrai dire toutes mes craintes habituelles s’estompent, comme si côtoyer soudainement ces gens qui n’ont pas le luxe d’avoir des peurs aussi idiotes me faisait relativiser. Lorsqu’on assiste à un coucher de soleil sur la Lagune, pas le temps d’avoir peur ou de penser au superflu, on profite de la vue, et se contente d’être là.

Un apéritif qui restera mémorable nous attend ensuite sur un pilotis. Il faut arpenter une buche de bois pour y arriver, je me demande comment je vais faire sans me casser la gueule, mais j’y vais, et me dis que si je tombe dans l’eau marécageuse je survivrai (en réalité j’aurais certainement hurlé, mais ça reste entre nous).

Nous y sommes, la nuit est tombée, nous sommes assis en tailleurs autour de nouilles et de calamars grillés, l’émotion est palpable, nous savons que nous vivons un moment rare, un moment que nous n’aurions jamais connu dans un autre cadre.

Il est ensuite prévu qu’on aille dans un restaurant typique à 17km de là, dans une autre barque à moteur. Ok allons-y, je découvre la fameuse embarcation, et le lagon qu’on est censé traverser. Oubliez tout de suite le mot « lagon », si comme moi vous imaginez la belle étendue d’eau turquoise. Non ça c’est sur Google Images et surement dans d’autres contrées. Moi j’appelle ça un marécage. Le même genre qu’on voit sur Zone Interdite quand notre cher Bernard va enquêter sur les alligators. Bon ok pas de risque d’alligator, seulement de gros moustiques, mais une eau très peu profonde, pleine d’algues et de détritus, que nous traversons dans le noir le plus complet. On devine les rives et la petite lampe du bateau nous permet de confirmer la présence d’algue gluante tout autour de nous, avec pour fond sonore le vrombissement du petit moteur qui nous fait avancer. Je ne regarde pas autour du bateau et attends qu’on arrive. Sauf que nous n’arrivons pas tout de suite, non non, on apprend que c’est un trajet de 20 bonnes minutes.

On arrive dans ce restaurant local en plein air monté sur pilotis, où les enfants courent partout, les hommes jouent aux cartes, aucun autre touriste à l’horizon. Je suis très contente d’être là, au coeur de la vie vietnamienne, même si je ne suis pas très fruits de mer je mange la majorité des plats. L’heure du retour est arrivée, on remonte dans la barque, on est à mi-chemin quand on entend un toussotement. Personne n’est malade, c’est le moteur. Le moteur qui finit par devenir discret avant de s’arrêter complètement. Le conducteur sort sa machette, sort le moteur de l’eau et coupe les algues qui bloquaient son fonctionnement. Je me mets à rire, impossible de m’en empêcher. On repart. Je parle beaucoup, et dis n’importe quoi, d’ailleurs on peut m’entendre à la fin de la vidéo. A défaut d’y voir quelque chose. Bref au début je ne fais pas la fière, mais très vite je suis contente de moi, je n’aurais jamais fait un truc pareil de moi même, JAMAIS. Mais je l’ai fait, je ne suis pas traumatisée, je ne suis pas morte et quelle joie de me dire j’ai fait ça. Que j’ai joué à Jessica Jones l’espace de 40 mn, avec la sensation de m’évader d’une prison en pleine nuit, parce qu’on m’a arrêté pour trafic de cocaïne alors que je suis innocente (j’ai clairement regardé trop de téléfilms sur M6 dans mon enfance).

J’ai donc monté cette petite vidéo à l’iphone, je n’ai pas stabilisé l’image et le son n’est pas terrible mais ça fera l’affaire ^^ A ce sujet, je l’ai publiée sur une chaîne Youtube dédiée au blog que j’ai créée hier, car les amis, ça y est, je me lance, je vous parlerai aussi en vidéo à partir de la rentrée ! J’ai décidé de me lancer sans prise de tête, et on verra bien ce que ça donne. Donc n’hésitez pas à vous abonner dès maintenant. Je sens que je vais mettre du temps à rassembler des abonnés :D

Retour à l’hôtel, la nuit va être courte, demain direction Hoï An. 4 heures de route dans un des meilleurs bus que j’ai vus de ma vie: le bus couchette avec siège inclinable, le tout super propre.

A très vite <3