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La question de la franchise : toute vérité est-elle bonne à dire ?

Allez c’est parti pour un article non prévu écrit à chaud, juste parce que j’ai envie, et parce que c’est mon blog donc quand j’ai envie je fais. (En vrai je pourrais le supprimer si je réalise demain qu’il est à chier)(Que de la gueule oui).

J’ai envie de vous parler de la diplomatie, sans entrer dans un 3615MAVIE. Enfin je dois quand même un peu remonter le temps et remettre en contexte.

Alors quand j’étais petite…

Ahaha. Non.

Avant on me reprochait beaucoup d’être trop franche, trop directe, de manquer de diplomatie. Enfin quand je dis « on », mes proches les plus proches ne l’ont jamais fait je crois. Mais à l’école, ou ailleurs je n’avais pas ma langue dans ma poche (d’où sort cette expression franchement ?), et il m’est arrivé de regretter d’avoir eu des mots trop durs envers certaines personnes, même s’ils étaient vrais. Je crois même que je pouvais devenir agressive, ce fut ma phase sauvage…

Avec le temps j’ai changé, au début à coup d’efforts, puis naturellement, et en raison de mon empathie presque maladive qui a fini par provoquer l’effet inverse : même avec toutes les formes possibles, je ne parvenais pas à dire à quelqu’un ce que je pensais, quand il m’avait blessé, et je n’osais plus adresser la moindre critique, de peur de passer pour la méchante et surtout parce que j’ai fini par avoir un réel blocage avec le conflit. Un paradoxe car je ne parviens pas pour autant à être hypocrite, c’est plutôt une politique de l’évitement.

Et maintenant ?


Frontière entre critique et langue de pute

Vous l’avez surement remarqué, je suis relativement cash, faut pas trop me faire chier, je donne mon avis sans sourciller bien qu’il aille à l’encontre de la pensée dominante, j’aime la franchise, la transparence mais cela ne signifie pas que toute vérité est bonne à dire. J’ai simplement trouvé un juste milieu entre la franchise, la bienséance et mon côté trop gentil. Si j’ai l’air d’assumer mes propos, ceux qui me lisent vraiment depuis le début savent que parfois ça me demande beaucoup de temps de réflexion avant d’oser partager des idées qui pourraient ne pas plaire à tout le monde.

Si je suis franche, je fais toujours attention d’éviter la méchanceté gratuite, non productive. Si je pense qu’il est bon de donner son avis, la frontière entre la critique et la langue de pute (pardonnez-moi l’expression) n’est pas claire pour tout le monde. De manière générale je pense que face à une personne, il faut toujours tenter de se mettre à sa place. Ce n’est pas toujours une qualité, en agissant ainsi je trouve facilement des excuses aux erreurs des autres, même impardonnables, franchement je suis à la limite au syndrome de Stockholm, j’essaye toujours de comprendre pour quelles raisons une personne a agit d’une certaine façon, parce que pour moi le contexte est primordial et qu’on mérite tous le bénéfice du doute.


La vérité, toute la vérité, rien que la vérité ? NON.

Donc quand je rencontre ces gens, qui crient haut et fort qu’ils sont francs, qu’au moins, EUX, ne sont pas hypocrites, et qui se cachent derrière ce prétexte pour dire leurs 4 vérités à tout le monde, sans la moindre pincette, j’ai envie de les claquer. Juste un peu, je suis gentille ne l’oublions pas. Vous savez ces gens qui aiment avoir du caractère et qui en rajoutent, souvent ce sont les même qui en font 3 tonnes en soirée. Enfin je crois, façon je les aime pas non plus ceux-là.

J’en connais quelques-uns, qui voient la franchisse absolue comme une qualité. Ce serait peut-être une qualité dans une autre galaxie, mais là en fait, on vit en société, donc il est essentiel de se modérer. On rejoint le principe de liberté, être libre ne veut pas forcément dire qu’on peut faire ce qu’on veut. On peut faire ce qu’on veut à partir du moment où on n’importune pas les autres inutilement.

Une vérité blessante, qui n’a pour but que de soulager sa propre conscience, ou piquer au vif quelqu’un, comme par provocation, qui ne sert qu’à prouver notre ô grande franchise, autant la garder pour soi.

Et vous, vous pensez quoi de tout ça ? Comment vous agissez vous concernant ?

Me suis relue, on a vu mieux comme logique mais ça me va ^^ Des bisous mes petits coeurs de belette, à très vite <3 On me dit que les recettes et les looks reviennent bientôôôôt.

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10 Comments

  1. Angelika / Koalatagada

    Je dirais que à une époque j’ai été une super mitho avec certaines personnes et en soirée ,une vraie meuf qui s’inventait une vie …
    Avec mes vraies proches non j’ai toujours été franche et souvent rigolote parce qu’il paraît que j’ai une façon de dire les choses bien à moi ..
    Ensuite j’ai décidé d’être moi et d’être franche avec les autres tous les autres …
    Mais je sais que parfois quand on touche là où ça fait mal je suis agressive et violente dans ma franchise …
    Et comme dit ma maman quand elle se moque gentillement je critique pas je constate ^^

  2. Isabel

    Hello !!
    on dit de moi que je suis diplomate … je dis toujours qu’on peut être franche mais qu’on peut qu’il faut y mettre les formes, du coup je récupère toutes les missions à la con « vas y toi tu sauras lui dire comme il faut  » et quand à dire toutes les vérités !! NON parce que le plus souvent effectivement il s’agit de se donner bonne conscience et peut importe si l’on blesse la personne ! un acte tout à fait égoiste et égocentrique donc ! la vérité si elle n’apporte rien ou juste du chagrin et de la douleur je garde pour moi, j’en parle à mon agenda, mon journal intime mais je ne la répands juste pour me convaincre du bien fondé de ma franchise .. !
    Quant à ton article si si logique j’ai bien suivi !!! toujours lu avec plaisir et chouette j’attends les recettes !!
    Bises !!

  3. Au bout du voyage

    Comme toi, fût une période où j’ai eu peur de dire les choses, peur du conflit, et j’ai préféré me taire, pour ne pas passer pour la méchante, pour celle qui « a toujours quelque chose à dire ».
    La maturité chemin faisant, j’ai compris qu’il fallait dire les choses, et que j’aimais dire les choses (ça fait partie de ma personnalité, tout simplement) MAIS qu’il fallait savoir les dire. Je suis toujours en apprentissage intensif (est-ce que ça s’arrête VRAIMENT, cet apprentissage ?!), mais je me débrouille de mieux en mieux, on peut dire les choses comme ça !

  4. Pauline

    Merci pour ce post qui me fait un bien fou en ce moment… Je m’y reconnais quelque peu, je suis franche mais genre énormément et parfois il m’arrive d’aller trop loin avec les gens vraiment proches de moi et de leur dire les choses sans diplomatie (c’est le moins que l’on puisse dire)… Et je m’en veux après parce que ce n’est pas du tout dans l’optique d’être méchante ou blessante mais souvent je suis comme ça, impulsive, et dès que j’ai quelque chose à dire je le dis sans forcément réfléchir aux conséquences… Mais les gens me connaissent et le savent. J’ai eu une période où je refoulais tout au fond de moi mais c’est pas du tout la solution et j’ai fini par exploser… Alors grosse prise de conscience, maintenant j’essaie de travailler sur moi à fond pour éviter au maximum ce genre de situation parce que je suis quelqu’un avec un grand coeur qui déteste blesser les gens malgré ma grande gueule

  5. Aurore

    Vaste question, de ce côté je suis du genre bipolaire, je peux passé du trop franche à trop timide, je travaille pour trouver l’entre deux. En tout cas je te rejoins sur l’importance de se mettre à la place de l’autre, franchise oui, mais juger sans les autres sans s’être mis minimum à leur place non. Et puis donner son opinion c’est bien aussi mais à condition de s’être un minimum renseigner, de ce côté il m’arrive de faire des sacrés boulettes mais en 90% du temps c’est avec mon chéri donc ça va il me pardonne mon côté Hermione qui a toujours envie d’avoir raison.

  6. Sarah EtCetera

    J’aime beaucoup cet article, il faut dire que ce sujet me touche assez. A vrai dire, je ne sais pas vraiment dans quelle « case » me ranger. Petite, j’étais plutôt du genre à chercher à dire et faire exactement ce que les autres (notamment mes proches) attendaient de moi. Et puis j’ai grandi, j’ai pas mal changé, et j’ai décidé que j’allais dire (et défendre !) ce que je pensais, jusqu’à devenir un peu agressive parfois ^^ Mais ça ne m’empêche pas de tourner autour du pot parfois, ou même de ne pas toujours dévoiler le fond de ma pensée. Dans tous les cas, que je dise cash ce que je pense ou non, cela entraîne très souvent, avant ou après ou les deux, une vraie réflexion dans ma petite tête (en fait mon problème c’est que je réfléchis trop …) J’ai conscience qu’il faut savoir trouver un juste milieu mais je crois bien que je n’y suis pas encore :)

  7. Jack

    C’est très difficile ce thème. Pour moi, ça dépend des sujets, des personnes, des circonstances.

    J’ai aussi horreur des conflits donc, en général, je préfère éviter de monter un événement en épingle pour que ça débouche sur une « guerre ». Mais comme j’ai un côté horriblement rancunier, je n’oublie rien. Si on m’a vraiment fait c…, j’en viens à ignorer complètement la personne en question : elle n’a plus une parole et puis c’est tout. Et si on m’embête un peu souvent, tout risque de ressortir : on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. Chez moi, c’est du surgelé…

    Parfois, je garde des choses pour moi et un beau jour, j’explose mais alors, tout sort et puis c’est terminé : la personne est vraiment « morte » pour moi. Un jour, on m’a appris le décès de quelqu’un avec qui j’avais entretenu de bons rapports mais avec laquelle j’étais entré en conflit ouvert. Il y avait eu des tentatives de rapprochement de sa part que j’ai toujours ignorées. A l’annonce de son décès, tout ce que j’ai trouvé à dire, c’est : « Ce n’est pas moi qui l’ai tué ». Je n’allais quand même pas faire semblant d’être triste ?

    Puis, il y a parfois des conversations où je suis en désaccord, alors plutôt que de continuer à argumenter et entendre des contre-arguments, j’évite purement et simplement le sujet : ça ne sert à rien de vouloir faire les autres changer d’avis et ça risque de dégénérer pour rien.

    Il y a aussi des situations où je dis franchement à une personne, même une amie, que je trouve telle ou telle façon de faire complètement idiote et inutile.

    Parfois aussi, je fais dans le cynisme ou dans l’ironie et parfois, on ne sait plus trop si je suis sérieux ou pas. Je suis sûr que certaines personnes ont déjà pris mes critiques à la rigolade alors que finalement j’étais tout ce qu’il y a de sérieux. Ce n’est pas toujours très honnête mais c’est subtil, et puis on a dit ce qu’on avait à dire sans avoir à se battre.

    Finalement, je dirais que j’ai tendance à être plutôt franc mais avec beaucoup de nuances suivant les situations.

    Il y a juste un domaine où là, c’est franchise à 100%, c’est dès que ça a rapport à « l’autorité » en général. Là, je n’y vais pas par 4 chemins : je dis ce que j’ai à dire et je le dis comme je le pense. A ce propos, ma directrice m’a déjà dit que je devrais être plus diplomate, ce à quoi je répond que, être diplomate, c’est faire la pute qu’on a besoin d’un diplomate quand on est position de faiblesse et que en cas « d’agression », l’heure n’est pas à la diplomatie. Je précise que ma directrice a plutôt bon caractère. Ca n’a pas toujours été le cas et c’est parfois mon caractère qui a fait que j’ai décidé de changer de travail ou de service. Mais au bout du compte, je ne m’en porte pas plus mal maintenant…

  8. Dans les tiroirs de Jul

    Je te rejoins totalement.
    On ne donne pas son avis tout le temps et à tout le monde dans tous les contextes et de façon brute.
    Ceux qui pensent qu’ils ont le droit de balancer leur avis personnel (qui n’est que ça, personnel, et pas une vérié absolue), à la gueule de tout le monde, sous prétexte que eux sont « francs » et « ont du caractère » sont en réalité de gros égocentriques malpolis. C’est dit! :D
    A l’inverse, je n’aime pas trop non plus les personnes qui approuvent tout ce que tu dis « pour ne pas blesser », tout en pensant l’inverse, et en te cassant dans ton dos.
    Mais honnêteté ne veut pas dire « prends ça dans les dents! », la frontière, comme tu dis, peut être ténue pour les égoistes mal éduqués (sus-mentionnés donc ;)
    Je suis en pleine forme ce soir moi dis donc :D
    A bientôt!
    Julia

  9. Ocilia

    C’est un sujet compliqué je trouve.

    Je suis d’un naturel assez franc et pas du tout diplomate. Heureusement, j’ai changé ^^.

    En entrant dans l’âge adulte, le fait de ne pas être diplomate du tout m’a énormément bloquée. Je n’osais jamais rien dire de peur de mal le dire, du coup je me faisais bouffer, je ruminais des trucs, et le jour où je décidais que c’en était trop, c’était vraiment pas beau à voir.

    Et puis finalement, j’ai évolué, et appris à dire les choses importantes en toute franchise mais en y mettant les formes. Et pour les choses pas importantes, je trouve qu’on a pas vraiment besoin de tout dire non plus… Globalement, j’arrive à ne pas froisser les gens qui m’entourent, autant personnellement que professionnellement, tout en faisant passer le message quand même, et en me faisant respecter, et je suis assez contente de ça.

    Par contre même si je considère que toute vérité n’est pas bonne à dire, je suis allergique au mensonge. Je suis incapable de mentir (ça me rend malade, même pour des trucs insignifiants) et je ne supporte pas que l’on me mente. Mais pour moi il y a une différence entre mentir et ne pas toujours dire la vérité. Mais j’arrive pas trop à l’expliquer^^.

    Du coup comme toi les gens qui estiment qu’il faut toujours dire ce qu’on a en tête et qui n’y mettent jamais les formes me hérissent le poil. A mes yeux c’est symptomatique d’une absence d’empathie terrible, voire d’une sorte de méchanceté.

  10. sunsiare

    Vaste sujet Jessica, moi je suis d’une nature à dire la vérité mais en y mettant les formes plus qu’avant d’ailleurs mais par contre quand on touche à ma sphère privée ou à mon physique à la Picasso souvent j’attends qu’il y ai plusieurs réflexions et là ça sort d’une seule traite et sans les formes malheureusement et en plus je suis très rancunière et oui je sais j’ai un caractère formidable, on bref toute vérité est bonne à dire quand l’autre est en mesure de l’entendre et quand celle-ci est dite avec empathie, la question qui pourrait se poser c’est est-il plus facile de la dire à ces proches qu’à son entourage amical et ça je n’ai pas encore la réponse. Belle journée et merci pour cette revue qui m’a ouvert les yeux en te lisant et lisant les commentaires.

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