Mood

Oui tu peux refuser un CDI, ou une entreprise qui ne te convient pas, en tout cas moi j’aurais dû.

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« Un CDI ça se refuse pas »
« Un bac +5 c’est primordial »
« Mais pas dans cette voie, elle est bouchée »
« Au début de ta carrière tu dois te donner à fond, quitte à oublier le reste de ta vie »
« Mais c’est temporaire, enfin sauf si tu veux évoluer »
« T’auras tout le temps de profiter plus tard, quand tu auras de l’argent grâce à ton super investissement »

Mon instinct n’était pas trop d’accord, mais quand on est une étudiante traumatisée par la précarité, il vaut mieux écouter ce qu’on dit, et mettre toutes les chances de son côté. Je vous en parlais dans mon article sur l’orientation professionnelle.

Je ne peux pas dire que j’ai perdu les 4/5 années qui se sont écoulées entre mon master et la fin de mon premier emploi de « diplômée », mon premier CDI, ce truc vu comme le saint-graal obtenu à l’issue de mon stage. Elles m’ont appris certaines choses. Sur la nature humaine, sur la connerie humaine, sur moi même. Seulement ces années m’ont éloignée de ce que j’aimais, et donc éloignée de la personne que j’étais sur le point de devenir.

Je me suis toujours vue comme une personne facilement insatisfaite, donc quand mon stage puis mon boulot en agence ne me plaisaient pas plus que ça, j’ai mis ça sur le compte de mon insatisfaction. J’ai adoré les cours que j’ai eu à la fac jusqu’en deuxième année de licence. En 3° année de licence et en Master c’était pas mal, mais je m’éloignais de ce que j’aimais pour les mauvaises raisons, or je pensais qu’au moment où on devait se professionnaliser, on devait forcément passer par l’apprentissage de choses que nous apprécions moins. Je le pense encore, on ne peut pas aimer tout ce qu’on fait, on n’est pas chez les Bisounours. J’avais toujours été ce qu’on appelle une geek, celle qui réglait tous les appareils électroniques à la maison, celle qu’on appelait quand l’ordi buguait, celle qui tapait « très vite » sur un clavier, celle qui pouvait rester des heures sur Internet, et avant Internet sur Encarta. Donc même si je m’éloignais des matières littéraires, culturelles, sociales, aller vers la Communication puis Internet ne me paraissait pas idiot, au contraire, c’était même excitant. Puis je me disais que j’aurais le temps d’apprendre d’autres choses à côté, que rien n’était perdu et que ce n’est de toute façon pas avec de la Littérature, du Théâtre ou de la Sociologie que j’allais pouvoir gagner ma vie sans galérer. (Enseigner m’aurait peut-être plu, mais c’est une profession qui n’est pas perçue à sa juste valeur et il faut beaucoup d’investissement avant d’obtenir un salaire à la hauteur du travail engagé).

Même si j’avais le sentiment que je ne devais pas accepter ce CDI et que le choix de mon master était beaucoup trop pragmatique pour moi, je ne voyais pas cela comme un sacrifice dans le sens où j’aimais bien avoir un job à responsabilité, je maitrisais le sujet et le web était attirant. C’était donc la voie parfaite pour m’assurer une sécurité tout en ayant accès au « reste » pendant mon « temps libre. »


Mais quel temps libre ?

Ah cela partait d’une bonne intention. Je l’ai eu ce travail, je l’ai eu ce salaire qui devait m’empêchait de connaitre la précarité, je l’ai eue ma place dans le monde des professions dites « supérieures ». Mais je n’avais plus ce précieux temps libre, quand on travaille en agence à 1h30 de trajet de chez soi et qu’on veut faire ses preuves, notre vie toute entière y passe. 7h/21h en moyenne, soit 14 à 15 heures par jour, 5 jours par semaine, dédiés à son travail, un extrême dans lequel trop de jeunes diplômés s’engouffrent. Adieu mon projet de blog, Adieu l’écriture, Adieu le Cinéma, Adieu le temps de qualité avec la famille, les amis,… J’ai perdu le sommeil assez rapidement, j’ai fini par ne plus pouvoir dormir sans somnifères. Cela aurait pu me mettre la puce à l’oreille me direz-vous ? Non, j’ai mis ça sur le compte de mon incapacité à faire face subitement à une vie très chargée. Alors que j’avais déjà connu bien pire en étant étudiante et serveuse. J’avais connu bien pire certes, mais à côté de la restauration je faisais ce que j’aimais vraiment, j’étais épanouie malgré un rythme déjà effréné.


Aucune obligation de subir l’environnement malsain de certaines entreprises

Durant ce premier CDI j’ai aussi dû faire face à ce que j’avais plus ou moins réussi à éviter jusqu’alors : les autres et leur côté obscur. Les jugements à tord de gens qui doivent s’ennuyer, la jalousie de la collègue aigrie qui finit par faire ressembler ta vie professionnelle à un mauvais épisode des feux de l’amour, le collègue qui ne sait rien de toi, mais qui te met dans une case, le non soutien d’un manager face à des patrons sans scrupule, les faux-semblants, une hypocrisie que je savais possible, mais je me serais bien passée de le vivre, le travail m’aurait suffit. Je suis forte, et je sais recevoir des coups donc j’ai tenu bon, et avec ce que j’avais réussi à traverser dans ma vie, je n’allais pas me laisser bouffer par ces conneries. Mais j’ai fini par perdre un proche, une deuxième perte à peine quelques années après une première que j’avais déjà très mal vécue. Je me suis retrouvée seule, très peu soutenue, et là c’était trop pour moi. Je subissait fort, rien n’avait de sens, la vie ne tenait qu’à un fil alors à quoi bon la DEDIER à un travail ? Je ne suis pas faite du tout pour la vie dans ce genre d’entreprises, pourquoi m’y forcer ?


La nécessité de ne pas oublier ce qui nous fait vibrer

Avec du recul je peux dire que j’ai simplement fini par perdre ma bouée de sauvetage qui me permet de flotter. Même si on vit de sales trucs, l’humain est constitué pour savoir y faire face. En se rattachant à quelque chose. Faire ce que j’aimais, apprendre, découvrir, me perdre dans un film, garder secrètement en tête l’intention de faire du théâtre, ma famille que je n’avais plus le temps de voir, tout cela constituait mon quelque chose, ma bouée. Seulement quand la mer s’est mise à s’agiter, comme elle avait pu le faire avant, cette fois je me suis retrouvée sans ma bouée, c’était très dur de rester à la surface, de ne pas sombrer. J’ai fini par avoir de l’eau dans les poumons.

Du jour au lendemain, 2 ans de tergiversations et de questionnements quotidiens ont laissé place à une évidence. Si je ne voulais pas me noyer je devais quitter ce boulot, je devais m’enlever de la tête que « un CDI bien payé quand on débute ça ne se refuse pas dans les temps qui courent ». C’est faux, j’aurais préféré avoir un CDI de serveuse (avec ce job je gagnais 1400 euros nets à 39 heures pendant les vacances) avec un emploi du temps raisonnable qui me laisserait donc le temps pour MOI, ce que j’aime, les gens que j’aime, plutôt qu’avoir un poste qui me demande de ne plus avoir de vie personnelle. RIEN ne devrait justifier qu’on se sacrifie à ce point, RIEN, qu’il s’agisse de l’argent, de la réputation, du regard des gens, de notre conditionnement. La vie est courte, on n’en a qu’une, à 29 ans et déjà pleine de regrets, je peux assurer que la vie et le monde ne devraient pas être si manichéens. A coup de compromis, de courage et de travail, on n’est pas obligés de renoncer à ce qu’on aime et se conformer.


Quand les gens confondent obligation et mauvais choix

Si vous saviez le nombre de personnes que je connais qui n’aiment pas ce qu’elles font, qui en sont malheureuses, mais qui le font pour des raisons financières… Mais attention, je suis quand même fille d’une ancienne serveuse de PMU, même si ma mère a pu aimer son travail ce n’était pas toujours facile. Oui parfois il faut travailler et faire ce qu’on n’aime pas pour survivre, pour pouvoir remplir l’assiette de ses gosses. Mais ne confondons pas tout et je ne fais pas allusion à ces situations, de personnes qui n’ont pas eu la chance de développer des compétences à l’école ou ailleurs, qui même en ayant toute la motivation du monde auront quand même du mal à s’en sortir sans faire un métier difficile qu’ils n’auront pas choisi. Je suis bien consciente de l’inégalité des chances, je le disais déjà dans le dernier article.

Là je m’adresse aux étudiants, aux jeunes travailleurs qui subissent leur travail au détriment de tout le reste en pensant qu’ils n’ont pas le choix, à vous qui subissez un travail de 60 heures par semaine, qui pleurez le soir dans votre voiture parce que vous ne supportez plus ce que vous faites, à vous qui avez grandes professions qui bouffent votre vie personnelle, mais qui ne changez rien parce vous devez continuez pour maintenir votre joli niveau de vie dont vous ne profitez pas vraiment.

Souvent ce que je vois, ce sont des gens dont toute la famille dispose d’un iphone, qui ont de belles grandes télévisions pour s’abrutir un peu après une longue journée de travail subie, qui ont une jolie voiture et qui ont besoin de partir en vacances chaque année, pour souffler, qui ne veulent pas quitter Paris,… Ils ont aussi un appartement qu’ils pourraient réduire par 2 tout en ayant un confort qui resterait tout à fait acceptable. Bref je ne vous apprends pas qu’on se laisse facilement berner par le matérialisme. Donc qu’on ne vienne pas me dire que j’ai de la chance et que c’est facile pour moi de donner des conseils de bobo basés sur des citations Pinterest de développement personnel. S’il y a bien une case dans laquelle on ne peut pas me mettre c’est celle-là, donc bien essayé à ceux qui auraient pu le penser.


Ne jamais cesser de se poser les bonnes questions

5 ans c’est énorme, c’est peut-être un dixième de ma vie, peut-être un quinzième si j’ai un peu plus de chance, peut-être moins si l’univers en décide autrement. Aujourd’hui j’ai encore du mal à accepter cette sensation de les avoir perdues ces 5 années. Et non contrairement à ce qu’on me dit, ce n’était pas une expérience qui m’a permis de savoir ce que je voulais, je savais déjà ce que je voulais, c’est juste une déviation qui ne m’a servi à rien. Ce n’est pas négatif, mais cette manie qu’on les gens à vouloir se rassurer est agaçante, oui parfois on perd du temps et on n’y gagne rien. C’est comme ça. Pour d’autres il faudra passer ces fameuses années pour savoir ce qu’on veut. Le tout est de savoir que rien n’est trop tard, et de ne pas subir une situation parce que ce serait dommage de retourner en arrière après quelques années de « sacrifice ». Ah ben oui quitte à avoir souffert un peu autant continuer… la blague cette logique non ?!

Il faut vraiment arrêter de suivre les mauvais conseils des gens, même s’il s’agit de votre entourage, personne ne sait mieux que vous ce que vous voulez, et quand on a la foi, la motivation, qu’on est prêts à travailler quitte à faire des sacrifices, il n’y a pas de raison de rater sa vie sous prétexte qu’on n’a pas fait le choix « recommandé ». Recommandé par des gens qui eux même se laissent berner.

Je vais être honnête, aujourd’hui je gagne moins que si j’avais continué ma profession de cadre, je gagne moins que lorsque je faisais du consulting, mais je m’en fiche, ça me suffit. Et je vais essayer d’évoluer, je vais arrêter de me mettre des bâtons dans les roues en me donnant plus de moyens pour mon blog tout en gardant mon authenticité, mes derniers articles humeurs m’ont conforté dans cette idée. Les 15 à 20 heures par semaine que je consacre au théâtre ne m’apporteront probablement jamais d’argent. Mais tant que je continue à faire ce que j’aime, tant que je suis prête à travailler et me battre pour, je n’aurai plus jamais peur de la précarité, j’ai confiance.

Mon bonheur ne réside pas dans ce que je possède, je pense l’avoir toujours su, rien ne sert d’en vouloir toujours plus. Et le votre non plus non ?

Je ne tiens pas à faire douter tout le monde hein, je veux juste montrer qu’il est nécessaire de vous écouter ou en tout cas de vous questionner. Et d’essayer, quitte à se planter. Sans prendre de risques démesurés non plus, vous voyez bien que je n’ai jamais pris de risques idiots dans mon parcours. C’est le contraire, j’ai tout fait pour ne pas en prendre, à tord.

Bon, parfois le clavier ne suit pas et les idées ont du mal à se mettre en place, j’ai eu beaucoup de mal à faire passer les messages que je voulais faire passer et à finir cet article, j’ai peur d’avoir été un peu maladroite mais je pense que vous avez saisi l’idée ahaha

Et vous vous pensez quoi de tout ça, à quel stade êtes-vous ? Même si vous ne partagez pas le même avis vous pouvez dire ce que vous en pensez ;)

Plein de bisous, à demain pour un nouvel article, ou peut-être vendredi matin ! Bonne soirée les petits coeurs de belette.

PS : si tu es nouveau par ici, je publie régulièrement ce genre d’articles donc n’hésite pas à revenir, m’ajouter à ton lecteur RSS ou me suivre sur les réseaux pour être au courant des prochains articles ;)

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109 Comments

  1. Magali

    Merci pour ce billet très intelligent et très bien écrit.
    Je ne sais pas si c’est parce que je cherche moi-même à retrouver un métier qui me passionne, et que du coup je recherche des personnes dans la même situation… mais j’ai quand même l’impression que de plus en plus de gens tentent de renouer avec leurs rêves pour essayer de mener une vie plus riche (et bien sûr je ne parle pas d’argent). Je le disais très récemment sur mon blog, pour moi, avoir un métier que l’on aime, vu le temps qu’on passe au travail, est une des plus grande richesses que l’on peut avoir. J’ai été heureuse d’aller travailler pendant quelques années, et je sais que cela n’a pas de prix!

    1. Marine

      Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je suis moi même dans l’optique de chercher et de me donner à fond pour le métier de mes rêves. J’ai eu des diplômes, je suis passée par des voies extrêmement différentes, j’aurai souhaite m’écouter au lieu d’écouter les autres, mais à 22ans, je peux encore changer la donne. Et puis il n’est jamais trop tard. Et si l’on veut vivre de sa passion, alors ne pas baisser les bras. On a qu’une vie.

      Bisous Marine.

      1. dollyjessy

        Oh oui je confirme à 22 ans rien n’est joué du tout bien au contraire. Après tout le monde n’a pas « un métier de rêve », le tout est juste d’avoir envie de se lever le matin et de garder une vie personnelle non reliée au travail assez épanouissante :) Bonne chance pour la suite Marine, à bientôt j’espère !

  2. Délia

    J’ai aussi quitté un CDI parce que ça devenait intolérable humainement. JIl est important de s’écouter et d’arrêter de prêter oreille aux autres. Après tout ce n’est pas eux qui filent tous les matins au boulot ;) !

  3. amy

    Bonsoir Jess’, ton article est très parlant, je me questionne beaucoup là dessus en ce moment: il est très commun de penser « sécurité » pour son avenir en se disant que l’argent gagné nous permettra de vivre mieux, et que si l’on vit mieux on est forcément plus heureux, on se persuade de l’absence de choix ( qui est avérée pour beaucoup d’entre nous) , on se dit que ceux qui arrivent a vivre de leurs passions c’est l’exception, et pour soi ? c’est plus raisonnable de suivre la règle , de se conformer,
    C’est criant dans cette société, on se retrouve à penser pareil, c’est dure de se l’interdire
    je salue ton courage pour l’avoir fait :*

  4. Camille

    Bonsoir Jessica,

    Enfin un peu de temps pour rattraper mon retard… Jouant j’aurais un peu plus de temps je te laisserais un commentaire sur ton article relatif à la presse, je ne suis pas 100% d’accord (on va dire 60%) mais comme tout argumentaire intelligent demande un peu plus qu’un trajet de métro on va laisser ca pour une autre fois.

    En ce qui concerns cet article, je voulais commencer par te remercier (une nouvelle fois) ta liberté de ton est rafraîchissante! Enfin lire l’avis de quelqu’un qui dis que non cette vie n’est pas pour tout le monde, que chacun doit trouver ce qui nous convient:..
    En ce qui me concerne c’est un peu différent comme ressenti. J’ai fini mon master 2 en droit public des affaires cette année, n’intègre une grande école de commerce pour finaliser mon parcours l’année prochaine et je tente cet été le concours d’entrée à l’école d’avocat. J’ai par ailleurs fait deux stages long dans un grands cabinet et un ministère. Je ne m’étale pas comme ça pour raconter ma vie mais pour planter le décors. Autour de moi j’entends beaucoup de gens dire qu’il n’aiment pas le droit à chaque fois je suis partagée entre l’envie de les secouer et de leur demander ce qu’ils foutent la ou prendre un air admiratif… Je ne sais pas comment ils font, cette matière est ingrate, elle est complexe et surtout elle n’est pas prête de s’améliorer. Alors j’ai une chance dans mon parcours: je fais ce que j’aime et je ne suis pas trop mauvaise dans ce domaine. J’aime passer des semaines de malade au boulot, pire j’en ai besoin et ait tendance à fuir l’inaction dans tous les domaines de la vie. Peut être que ça peut paraître triste pour certains mais la reconnaissance me fait kiffer, le défis m’éclate et mon esprit de compétition-carriériste est comble. Le sentiment est donc très différent de celui que tu relates, peut être parce que j’arrive encore à avoir « une vie » autour étant micro-dormeuse. Mais au final je crois que ce n’est pas si éloigné de ton article, l’essentiel c’est de faire un truc que l’on aime (et on ne fais pas avocat pour l’argent contrairement à la croyance générale, les salaires importants sont très rares)

    Je ne sais pas si ce commentaire a un sens mais j’avais envie de réagir.., mais je ne peux me
    Relire sur mon téléphone.

    En te souhaitant une bonne soirée et en te remerciant d’avoir eu le courage de lire jusque là.

    Camille

  5. cristellina

    Ne t’inquiete pas, tu as très bien fait passer l’idée.
    Il est effectivement difficile de rester dans un travail dans lequel on ne se sent pas bien surtout qu’on y passe le plus gros de la journée. Même si clairement, il est difficile d’apprécier réellement un boulot que l’on fait.
    J’ai déjà quitté un CDD qui était devenu insupportable pour moi. Aujourd’hui, j’ai mon 1er CDI, et même si je sais que ce ne sera jamais une passion, je sais que le matin, je me léve sans la boule au ventre et ça, c’est essentiel.

  6. Alexandra

    Merci pour ton article… Je vis exactement cette situation. Ce job me détruit la vie et me change, je le sens.
    J’ai toujours été super enjouée, positive et aventurière, la preuve, j’ai émigré à 22 ans pour étudier et travailler ensuite. Mais là, j’ai du mal à rester positive, je passe ma vie au boulot ou dans les transports en commun (vive les 2h de train par jour et les 40h+ par semaine), mes collègues sont indifférents (différence d’âge, de langue aussi -je vis en Allemagne- et de vision probablement), mes patrons sont tellement stupides. Tu parle de ces jeunes diplômés qui pleurent dans leur voiture en rentrant du boulot… Et bien, c’est exactement ça. Je suis graphiste et je commence à être carrément dégoutée du métier. Ce n’est pas mon premier job, et comme tu dis, on ne fait pas toujours ce qu’on veux mais je viens de finir mon master, j’ai 25 ans, et j’ai décidé que c’en était assez, et qu’en octobre, j’allais quitter ce job pour de merde pour me lancer en freelance! Ca fait peur mais tant pis!
    Ton texte m’à réchauffé le coeur. Ca fait du bien de voir qu’on est pas la seule à galérer <3

  7. Julie

    Je ne poste quasiment jamais de commentaires sur ton blog, mais là, la synchronisation est trop belle, pour que je ne te dise pas à quel point, ce que tu écris est juste. Avec quelques années d’écart par rapport à toi (mais en version scientifique : prépa / école d’ingé), après de longs mois de tergiversations sur le chemin du travail, je me suis rendue à l’évidence, oui je peux partir malgré un salaire relativement confortable (pas tant que ça finalement vis à vis de mes études en plus!), un travail intéressant et gratifiant socialement … étant donné que ma vie ne va plus, que j’ai une boule au ventre avant d’entrer dans le bâtiment de mon travail.
    / Bref, en tout cas, ton texte me parait très clair! Et d’après la qualité de ton blog, je suis certaine que tu as pris une bonne décision le jour où tu as décidé de faire ce dont tu avais réellement envie ! La vie est trop courte et imprévue pour faire ce que l’on aime pas !

  8. Romane

    Superbe cet article ! Je ne l’ai vraiment pas trouvé maladroit mais plutôt juste. Pour ma part je suis étudiante en droit. Je ne sais pas où ça va me mener et je ne sais pas vraiment trop où je veux aller non plus. C’est dur aussi à 21 ans de savoir ce que l’on veut. Je crois que secrètement, je garde dans un petit coin de mon esprit l’idée de monter ma propre boutique de vêtements/déco. Mais pour ca il faudra bien un apport et donc avoir travaillé avant. Je garde en tête tout ce que j’ai lu dans cet article car effectivement, je ne vois pas à quoi ça sert de vivre si on passe la moitié de notre temps dans quelque chose qui ne nous plaît pas ou pire, qui est source de mal être. En tout cas tu as été assez courageuse de quitter ton CDI, de ne pas te bloquer à cause des critiques et d’avoir su t’écrouler.

  9. Julie

    Ton article fait tellement écho à ce qui se passe dans ma tête en ce moment. Et ça fait tellement de bien de te lire.
    Pour faire court, je suis diplômée depuis septembre d’un Master en design. J’ai ensuite passé 6 mois de stage en Espagne dans un studio de design. Je n’ai pas réussi à trouver ma place, les tâches que l’ont me donnait n’étaient pas à la hauteur de mes compétences et je n’étais pas en adéquation avec les idées et les projets créés au sein de l’agence. Bref, j’avais hâte de terminer.
    Cette expérience plutôt négative m’a fait me remettre en question sur plein de choses : mes compétences, ma créativité, mon métier.
    J’ai donc décidé de faire une pause avec le design. Oui, tout le monde a des expériences un peu foireuses. Oui, j’aurais pu m’épanouir dans une autre agence. Mais là, tout de suite, maintenant, je n’ai pas la force de rechercher dans ce domaine. Alors j’ai pris la décision de partir vivre un rêve. Prendre mes valises et partir en Australie pour un Working Holiday Visa d’une durée d’un an. Partir seule, découvrir un pays inconnu, vivre de petits boulots et profiter.
    C’est probablement la décision la plus dingue que j’ai pu prendre. Est-ce un choix raisonné, raisonnable ? Je ne sais pas. Mais je me suis écoutée.
    Peut-être est-ce une façon de fuir la difficulté, de retarder au maximum cette vie d’adulte bien rangée qui m’attend maintenant que je suis diplômée.
    Je ne sais pas. Mais une chose est sûre, ce voyage va m’apporter toutes ces réponses.
    Je tire la même conclusion que toi. Vivons de nos rêves. Osons sortir des sentiers battus et prenons notre vie en main.
    Je n’ai qu’une chose à dire, merci Jessica. Merci de m’aider à aller au bout de mes idées grâce à tes mots.

  10. Orcrane

    Salut! Encore un article plein de bons sens! Après des années de galères, j’ai accepté un CDI de 18h (!!!!) chez IKKS. Dès le premier jour, j’ai su que je ne pourrais pas faire ça. Lécher le cul des clientes, les poussées à la vente de façon vomitive, passer sa journée les yeux rivés sur le CA du jour, vendre de vraies fourrures (j’ai été obligée de mettre en rayons des écharpes en peaux de renards… J’en avais les larmes aux yeux). C’était pas le « commerce » comme je l’aimais, ce n’étaient pas mes valeurs et je n’avais rien à faire ici.

    Alors comme tu dis, un CDI, ça ne ce refuse pas… alors j’ai accepté même si ce contrat était plus que précaire. Heureusement, j’ai démissionné au bout d’une semaine et demie, c’était plus possible! Il me fallait plus d’une heure aussi pour aller jusque là, on me demandait d’arrivée plus tôt (pas possible puisque qu’il me fallait quand même un temps fou pour m’y rendre!) En ce court lapse de temps on a changer mes horaires 3 fois, bien sûr, la veille au soir…

    J’ai bien vu qu’on finirait par m’en demander de plus en plus et je ne voulais pas sacrifier justement, mon temps libre. Je suis couturière et vendeuse de formation. Je voudrais juste bosser dans un H&M ou NewLook (même pour un 20h), mais on me répond que mon profil ne correspond pas… Forcement, on finit par faire de mauvais choix parce que dame précarité devient de plus en plus insupportable à vivre!

    Des bisous à toi! ♥

  11. Djahann

    Je suis tout à fait d’accord avec toi ! Je n’ai jamais voulu suivre de chemin tout tracé, je n’ai jamais voulu signer de CDI par besoin de liberté On m’a toujours mise dans la case de « celle qui n’a pas d’emploi stable (et qui peut être vit aux crochets de la société » (sur ce dernier point, non je ne vis aux crochets de personne !)
    Je préfère largement ma vie précaire à celle de nombreuses personnes qui souffrent de leur travail. Alors oui, je ne peux pas partir en vacances ni faire du shopping comme je voudrais, mais au moins, je ne suis pas pieds et poings liés avec un boulot que je n’aime pas. On n’a qu’une vie, on ne sait pas quand elle peut s’arrêter, donc….

  12. Aline

    Super article! Avec mon ami nous avons décidé d’avoir un enfant. Sauf que que à deux dans le commerce avec des petits salaires autant te dire qu’il a fallut faire un choix. Il était hors de question que ma paye passe dans une nounou et surtout que notre enfant nous voit uniquement le dimanche. J’ai donc décide de faire une rupture conventionnelle après mon congé post natal et de mettre fin à un CDI et 10 ans d’expérience.
    Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu  » quand on a un travail on le garde  »  » tu fais une erreur  »  » tu as pas peur  » … Bha si j’ai peur mais j’ai un projet de reconversion et oui je vais avoir quelques mois de chômage. J’ai choisi de privilégier ma vue perso plutôt que mon cote pro… De me donner le temps de mettre les choses en place pour avoir un meilleur rythme de vie.

  13. Laurette Flechette

    J’en suis là… Mes journées sont faites de « et Si » ou de « qu’est ce que je fous encore ici » ou encore de « tu ne trouveras pas mieux », « qu’est ce que tu espères », « tu ne vas pas mettre toute ta famille en péril pour ton plaisir perso »… Enfin bref c’est la panique. J’adore ton article il est bourré d’optimisme, il donne de l’espoir, voire même du courage… Affaire à suivre ma belle Jessica !

  14. Mano'

    N’arrête pas de publier ce genre d’articles. C’est juste ce dont au mieux, beaucoup d’étudiants en plein cursus ont besoin, et au pire, ce dont moi, l’étudiante en plein questionnement sur son avenir a besoin. J’ai l’impression de m’entendre réfléchir quand je te lis, ça me fait un bien fou. N’arrête pas, je prends la décision pour toi de continuer si ça peut t’aider ;)

  15. Adeyle

    Bonsoir Jess,
    Merci pour cet article comme d’habitude si bien écrit et plein de clairvoyance! Je dois dire qu’il tombe à pic puisque je suis en totale remise en question professionnellement parlant… Ma situation est différente puisque c’est un peu le contraire, que je vis: je fais un métier « passion », que j’aime énormément et qui m’apporte beaucoup sur bien des points. Je m’investis énormément depuis que j’y suis (5 ans), je gagne peu, mais je m’en contentais car je m’épanouissais. Puis j’ai voulu évoluer, j’ai ressenti le besoin d’être valorisée par mes patronnes, qui n’ont pas voulu répondre à mes attentes. Je ne me sens pas « remerciée » pour mon investissement total dans une entreprise qui n’est pas la mienne, et plus « grave » encore j’ai l’impression d’être utilisée. Bref, je ne vais pas rentrer dans les détails, ce que je veux dire (de manière un peu décousue, pardoooon) c’est que le métier en lui-même ne fait pas tout: dans ma branche, je sais que je n’aurais jamais de possibilité d’évoluer, ni de gagner plus. Je galère tous les mois, et clairement ca davient compliqué. MAIS si au boulot il y a une vraie valorisation du travail des salariés par leurs supérieurs; on peut passer outre (jusqu’à un certain pount of course). Pour en parler autour de moi depuis des mois, c’est ce que j’en ressors à chaque fois: les employés ont besoin d’être managés correctement, besoin d’être motivés par les employeurs, besoin d’être mis en valeur, d’être reconnus à leur juste valeur. La dimension humaine est beaucoup trop oubliée et mise de côté dans la vie professionnelle, et je trouve ça déplorable car c’est le plus important: si tu te sens bien dans ton boulot, tu donneras le meilleur de toi-même, et engendreras des bénéfices pour la boîte qui motivera ses employés et rebelotte et… ca fonctionne comme ca!
    BREF je suis DÉSOLÉE de ce commentaire immense et certainement trèèès décousu, mais merci à toi d’aborder ces questions qui concernent bcp d’entre nous à ce que j’ai vu!
    Des bisous!!

  16. Angelika

    Hello
    J’ai un parcours un peu différent du tiens , j’ai arrêté à la fin de ma 1 ère à cause de raison familiale …
    J’ai bossé pour passer deux mois de formation au cours Florent moi qui fessait du théâtre depuis mes 10 ans ( opt théâtre au lycée ) et me suis plantée le jour des auditions d’entrées …
    Ça été un coup dur , j’ai commencé à beaucoup sortir et à beaucoup me perdre …
    J’ai fini par faire petits boulots sur petits boulots plus une année de fille au pair à Londres .. J’ai ensuite enchaîné des boulots dans la vente .. On nous demande des horaires pas possible de parler de tel ou tel façon pour pousser à la vente ,pour un salaire …. Et j’ai fini en dépression sous anti dépresseurs en arrêt maladie .. Je n’arrive pas à obtenir de rupture conventionnelle.. Et je suis perdu car je me suis tellement éloignée de tout ce que j’aimais la lecture le cinéma les animaux …j’en suis venue à avoir plus goût à rien …
    Donc oui tu as fait le bon choix ! Je trouve ça tellement inhumain ses gens méchants jaloux , tu es une jolie fille je pense avec beaucoup de potentielle donc on se permet d’être méchant et d’oublier que tu peux avoir mal que tu peux vivre des choses dur … La jalousie est humaine mais parfois faire preuve de bonté c’est pas mal non plus ..( même si comme tout le monde moi même j’ai déjà été du côté des mechants ) tu as dû ressortir de tout cela abîmée mais aussi plus forte .. Dis toi que ces 5 ans ton apportés quand même des choses et surtout de prendre du recul :) bonne continuation et pleins de bonnes choses :)

  17. Kuuki

    J’ai un peu le même parcours que toi, à la fin de mon stage on m’a proposé un temps partiel qui s’est terminé en temps plein. J’ai subis des tas de trucs au travail, enfin on a subit plein de trucs au travail, un salaire minable, des heures sups en pagaille (pas payées hein, non des récups), des vacances qu’on pouvait jamais prendre, des semaines de 50h, des journées finies à 12h pour reprendre le lendemain à 8h, le boulot le week-end (pour lequel je me portais volontaire, ce pour quoi je me faisais régulièrement engueulée par ma chef).
    Bref, résultat des courses, j’ai abandonné et j’ai démissionné d’un poste de fonctionnaire. Meilleure décision que j’ai prise de ma vie.
    Certes je n’ai plus de boulot fixe et j’enchaîne les petits boulots, mais maintenant j’ai une vie et avec une vie il se trouve que je suis bien plus heureuse qu’avec un travail.

    Enfin bref, tous mes voeux de réussite :)

  18. Maya Joys

    Coucou !

    Merci pour ce bel article, ce partage d’expérience qui nous invite je trouve à prendre du recul, à s’armer du courage de poser LA question « Qu’est-ce que je veux vraiment? » sans répondre par un salaire derrière.

    Le job que j’ai en ce moment me plaît mais se trouve actuellement à 600 km de ma famille et c’est loin d’être évident tous les jours…

    À bientôt !
    Maya Joys
    http://mayajoys.com/

  19. Elisa

    Mon dieu comme ça fait du bien de lire ce genre d’article …
    Il ne pouvait pas mieux traduire mon état d’esprit actuel.

    A bientôt
    Elisa

  20. Marie P

    Bonjour :)

    Et bien moi j’avais entamé il y a quelques années en BTS dans l’immobilier en alternance, et après quelques mois en agence je me suis rendue compte que ce n’était pas du tout pour moi, déjà depuis le collège je voulais faire des études dans la mode, mais j’étais persuadée que la mode, il fallait être né pour cela, que je n’avais pas le profil ni le physique pour pouvoir bosser dans ce milieu. Mais après ces quelques moi dans l’immobilier c’était une évidence, je ne pourrais pas travailler toute ma vie dans un milieu qui ne me plaisait pas. J’ai alors décidé de faire une année de préparation aux écoles d’art, et malgré la réticence de mes parents (car c’est eux qui payaient l’école) j’ai réussi a les convaincre, j’ai pu ensuite rentrer en deuxième année d’école de mode et j’ai tout de suite su que c’était pour moi, j’adore l’univers de la création, je viens cette année de finir mes écoles et serais bientôt diplômée, je suis actuellement en stage pour 6 mois, ou ce n’est pas très facile entre les heures de transports et les horaires, j’avoue que je me pose beaucoup de questions, non pas sur mon orientation professionnelle mais sur le style de vie que je pourrais avoir, travailler dans la mode hors de paris est très compliqué mais je n’ai pas envie de rester en région parisienne, je ne veux pas d’une vie métro/boulot/dodo, je veux profiter de la vie tant que je suis jeune, profiter de ma famille. Alors que faire, j’avoue être perdue mais je me laisse du temps pour réfléchir, peut être monter une marque, mais il faut des contacts pour ça, ou bien trouver des contrats en free lance, ou encore être styliste photo, j’adorerais cela. L’avenir n’est pas encore du tout défini et cela me fait peur, mais c’est la vie, prendre des risques. En tout cas j’ai adoré ton article et il faudrait que les mentalités pensent bonheur au lieu d’argent :) Bises

  21. Lo / Love & Spices

    Je suis d’accord à 1000 % !
    D’abord, sur le fait qu’il faut tout faire pour ne pas subir son travail. Qu’il faut tant que possible trouver quelque chose qui donne du sens à ce qu’on fait – le travail représente une telle partie de notre vie, il serait si dommage de « perdre sa vie à la gagner » pour reprendre une citation connue !! J’ai eu la chance d’être entourée des bonnes personnes – mon premier stage était bien payé, bien vu, mais je m’ennuyais tellement… ma belle-mère, mes parents, mon copain m’ont tous poussée à le quitter et chercher autre chose. Je m’en sentais incapable au début, je me disais que six mois ce ne serai pas si long, que je n’avais pas trop le choix… ils ont tellement poussé que j’ai fini par partir au bout de deux mois et entamer quelque chose de totalement différent – faire ça, dès ma première expérience professionnelle, ça m’a fait réaliser que finalement, c’est moi qui décide, moi qui ai le dernier mot, même si ça implique éventuellement des périodes d’incertitudes.
    J’ai bien conscience tout de même que c’est plus « facile » pour moi que d’autres puisque j’ai fait des études « prestigieuses », mais j’ai rencontré des gens pendant mes voyages en Asie du Sud-Est qui avaient peu de moyens et faisaient quand même des choses incroyables, justement parce qu’ils adaptaient leur mode de vie en fonction et ne s’embarrassaient pas de ce qu’on est « censés » avoir (un grand appartement, une voiture sympa, une giga télé…). Je préfère moi aussi vivre de façon un peu plus minimaliste, mais en investissant dans des choses qui donnent du sens à ma vie, comme justement le fait de voyager.
    Bon, par contre, l’autre extrême existe aussi. Je me souviendrai toute ma vie de cette connaissance de mon copain, qui nous expliquait qu’il cherchait à vivre avec le moins de choses possible, que tout ce qu’il possédait rentrait dans un seul et unique sac à dos. Il avait un projet intéressant, il travaillait depuis longtemps sur la conception d’un hamac optimisé pour y dormir la nuit sans avoir mal au dos. Quand mon copain lui a demandé d’où lui était venue l’idée, il avait répondu que c’était pour se passer de maison, avoir une liberté totale. Jusque-là, pas de problème… seulement, il a ajouté : « par exemple, vous, j’imagine que vous passez vos journées au travail pour payer le loyer d’un appart dans lequel vous êtes jamais parce que vous devez bosser comme des malades pour le payer ». Euh… non ? C’est bien d’avoir un projet de vie, c’est mieux de ne pas en déduire que celui des autres, simplement parce qu’il diffère du tien, n’est pas aussi bien !
    Bref, merci Jessica pour cet article vraiment intéressant qui aborde un sujet, je trouve, de grande importance :)

    1. dollyjessy

      « Perdre sa vie à la gagner » –> Je ne connaissais pas et j’adore merci ! Merci beaucoup pour ton commentaire. C’est plaisant de lire que certaines familles guident les enfants dans cette direction, et de lire que tu sais que tu as eu un peu de chance sur ton chemin. Ahaha je te rejoins pour les extrêmes, genre les hippies qui font mine d’être contre le système mais qui ne glandent rien sous prétexte qu’il ne tomberont pas dans le pièce de la société… Ils ont la critique facile pour nous remettre nous en question ^^ A très vite j’espère !

  22. FrizzyCurly

    Très bon article ! J’ai quitté un poste très bien payé car je ne m’y plaisais pas ! Deux bac+5 et je suis au chômage à la recherche d’autre chose mais je ne regrette rien ! Je préfère m’épanouir dans un travail que j’aime vraiment quitte à être moins payée même ! Le travail ne doit pas bouffer notre vie ! Bises

    1. dollyjessy

      Merci pour ton commentaire, contente que l’article te plaise ! Bonne chance pour cette nouvelle aventure en tout cas ;)

  23. Si Petite Soit Elle

    Ton article est vraiment très juste et je partage ton point de vue. Surement parce que moi aussi j’ai cette impression de 5 années pour rien. Parce que finalement ce domaine ne me convient pas du tout. J’ai accepté un CDI dans lequel je m’ennuie, où la stimulation intellectuelle ressemble étrangement à une encéphalogramme plat et c’est plutôt horrible. Tu crois que ça changera, qu’on te donnera du taf, tu penses le comprendre mais non.
    Je pourrais quitter mon boulot, je devrais même mais je ne sais pas pour quoi faire et ça c’est compliqué.
    Avoir une vie parfaite non. Avoir la stabilité financière même moyenne oui et surtout avoir le temps de faire ce qui nous fait du bien. C’est simple non ?
    Ce qui me rassure c’est que finalement beaucoup, beaucoup de gens sont dans le même cas que moi. Un petit peu de consolation :)

    1. dollyjessy

      J’espère que tu trouveras quelques réponses, une autre boite avec une fonction similaire pourrait pas être plus intéressante ? Tu as réfléchi à une éventuelle bifurcation ? Bonne chance en tout cas, et merci pour ton commentaire ;)

  24. oth67

    Il ne faut surtout pas négliger le paramètre plaisir dans son travail.
    J’avais également un boulot très prenant, je me suis retrouvé dehors sans trop savoir pourquoi. Remise en question, concours et me voilà dans l’éducation nationale !

    1. dollyjessy

      AMEN :) Et félicitations !

  25. Ocilia

    Je suis dans une drôle de situation au niveau professionnel aussi. J’ai eu comme toi un premier CDI pour lequel j’ai négocié une rupture conventionnelle au bout de 2 ans et demi : des tâches ennuyeuses, une chef tortionnaire. J’avais du temps libre et un bon salaire, mais un moral dans les chaussettes de devoir me battre tous les jours pour me faire respecter. Je ne travaille pas pour me bouffer la vie.

    Un an de chômage, durant lequel j’ai fait une formation à la création d’entreprise (je pense que je finirai obligatoirement avec ma boite), puis j’ai trouvé un contrat de 8 mois. Sur un nouveau poste, dans une boite différente. Des collègues adorables, mais un tyran comme directrice, encore, et des horaires complètement absurdes (la chef nous faisait des remarques si l’on partait à 19h le soir…). Et quand la personne que je remplaçais est revenue, c’est devenu encore pire, je me suis retrouvée à cohabiter 3 mois avec quelqu’un qui ne supportait pas que je m’en sois sortie pendant son absence, et qui me l’a fait payer.

    Bref, au chômage depuis quelques jours, et dans une sorte de grand point d’interrogation. Je n’ai aucune idée de ce que je veux faire de ma vie. Je ne veux juste plus jamais travailler dans des ambiances comme celles-ci, j’ai envie de faire un métier qui m’intéresse plus que ce que je faisais jusque là, mais quoi ?

    Quelque part on a de la chance quand on sait ce que l’on veut faire, parce qu’au moins on peut avancer vers notre objectif. J’aimerais bien connaitre mon objectif.

    1. dollyjessy

      Ton commentaire révèle quelque chose d’important : souvent, l’environnement de travail (trajets, collègues, ambiance) est aussi voire plus important que le métier exercé. Un même métier pourra nous rendre complètement heureux dans une situation et au bord du burn-out dans une autre ! Je pense qu’on ne sait jamais ce qu’on veut faire, ou en tout cas pas beaucoup de monde, dans mon cas j’ai mis beaucoup de temps à savoir quoi faire, je ne parle pas du rêve de devenir comédienne, je parle de mon activité actuelle qui est arrivée par hasard, et je ferai peut-être un truc complètement différent dans 5 ans on ne sait pas.. J’aurais aussi pu faire de l’enseignement, travailler dans la culture me ferait surement plaisir, etc. Je n’ai pas de métier « évidence » comme certains peuvent en avoir, ce n’est pas exceptionnel finalement rassure toi. A toi de voir dans quelle mesure tu peux bifurquer, quel domaine te serait favorable pour réussir la création de ta boite par la suite, quel métier « transition » serait agréable pour ne pas te rendre mal, tout en laissant un peu de temps libre et te donnerait des clefs pour ton aventure en solo ensuite ? Bises Ocilia, bon courage !

  26. Jack

    Oserais-je dire que je n’ai jamais eu envie de travailler ? J’ai eu la vocation très jeune : si petit que j’étais, je n’ai jamais été intéressé par aucun métier. Ca a commencé avec l’école que je détestais : il n’y avait que les récrés et les vacances qui m’intéressaient.

    Mais j’ai quand même toujours été lucide : si je veux être heureux une partie de ma vie, il faudra bien des « sacrifices ». Donc, je me suis toujours arrangé pour avoir un métier.

    J’ai toujours été partisan du « accepter n’importe quoi » MAIS « en attendant de trouver mieux » si ça ne me convient pas.

    Et de fait, j’ai pris ce que j’ai trouvé mais en me disant très clairement que c’était du provisoire et que je ne terminerais pas ma carrière à tel endroit. Au bout du compte, à bientôt 53 ans, j’ai changé 4 fois d’emplois (le premier, j’ai fait des interims pendant 3 ans à une douzaine d’endroits différents, le second, c’était un peu le même genre et çà a duré 2,5 ans, le troisième, je suis resté environ 4 ans et j’ai fait 2 services différents et le dernier, j’y suis depuis 1996 et j’ai fait 4 services différents). J’aurais pu rester là où j’étais depuis le début et me lamenter sur mon sort depuis 1985. BRRR ! Quelle horreur !

    Depuis 2 ans, je suis dans un nouveau service et, honnêtement, je m’y vois très bien jusqu’à la fin de ma carrière : je suis dans les comptes, dans les chiffres et pour moi, ce n’est pas du travail, c’est s’amuser. Parfois, avec les congés, on est en « sous-nombre » et ça m’arrive de ne pas avoir le temps de prendre une pause mais ça ne me dérange pas. Il m’a fallu du temps mais j’ai fini par trouver quelque chose qui me convient. Si par hasard, ça changeait et que ça ne m’intéressait plus et bien, je chercherais encore quelque chose qui m’amuse ou qu’il m’intéresse.

    J’ai eu l’occasion de faire des activités très variées et, aimer ou pas, je m’en suis toujours bien sorti. Je me suis parfois dit, en réfléchissant à ça que je devais avoir du « potentiel » et que j’aurais pu avoir une autre vie professionnelle que celle que j’ai. Et je m’empresse d’ajouter : et si c’était le cas, qu’est-ce que je m’em.. tous les jours !

    Au bout du compte, l’important dans ma vie, c’est le temps que je passe chez moi et pendant mes loisirs et AUCUNE activité professionnelle ne vaut que je sacrifie « mon chez moi » quel que soit le traitement qui va avec. Je fais mon travail correctement, j’aime bien ce que je fais mais quand je sors du bureau, c’est TERMINE jusqu’à mon retour au travail. Il y a eu un temps où le travail que stressait et m’empêchait de dormir. J’ai fait en sorte que ça aille de mieux en mieux de ce côté-là.

    Je dirais avec humour que le boulot me permet de couper un peu la monotonie de mon existence donc quelque part, je suis content d’y aller… Non, en ce qui me concerne, les « corvées » professionnelles, ce n’est pas pour moi…

    1. dollyjessy

      Je trouve ton commentaire très honnête, terre à terre et utile, donc merci Jack de partager ton expérience avec nous. Tu as l’air d »avoir le bon état d’esprit ;) A très bientôt.

    2. Chastor

      Je pense que tu traduis une vision du monde que la plupart d’entre nous partage.

      La différence parmi ceux qui au fond d’eux pensent cela, est la façon d’appréhender honteusement ou non ce rapport au travail qui, il faut bien l’avouer dans nos sociétés, est hyper central et à la base de nos vies.

      Je partage le fait que le travail n’est pas tout, clairement pas, et contrairement à ce que j’ai pu pensé de longues années. Il n’y a qu’en y mettant les pieds qu’on se rend vraiment compte de ce sur quoi on va devoir s’asseoir.

      Si on trouve un travail qui nous plait et nous épanoui, tant mieux ! C’est super.
      Si ce n’est pas le cas, il faut aussi savoir lacher prise et accepter qu’on peut créer d’autres choses autour de nous, et vivre néanmoins en partie des fruits du travail rémunéré qu’on acceptera de bien vouloir faire.

      Lente acceptation de tout cela en ce qui me concerne…

  27. Dans les tiroirs de Jul

    Le message est très bien passé :-)
    Et je comprends ce que tu veux dire. Moi j’ai fait le choix d’être prof, le choix du temps libre et de la tranquilité sur l’argent et la carrière (et bien sûr le boulot me plaît en plus).
    Mais j’ai parfois l’impression de devoir justifier ce choix lorsque je croise d’anciennes connaissances du lycée qui ont quitté leur campagne natale et « font carrière » (et annoncent « retour au vert, trop bien! » sur fcbk 2 fois par an. Moi j’y suis toute l’année, au vert. bref.) En plus bien sûr du « vous êtes tout le temps en vacances ». Si t’es jaloux(se), que t’as envie d’avoir du temps libre, passe le concours, on a besoin de monde. Mais si tu préfères l’argent et le succès (l’adrénaline, la reconnaissance ou que on boulot te laît tel qu’il est, tout simplement…etc) sois clair(e) avec toi-même, et lâche moi les baskets.
    Ce sont 2 mentalités différentes qui s’affrontent…
    Julia

    1. dollyjessy

      AMEN, ton commentaire est parfait Julia. Quand j’envisageais de devenir prof l’aspect temps libre jouait également, certes le salaire n’est pas mirobolant comme dans une grosse boite, mais quand on fait le calcul bien être / argent / amour du métier / etc. les deux se valent et aucun des deux choix n’est honteux. Je pense que de manière générale on manque tellement de tolérance les uns envers les autres, qu’on s’envie tellement mutuellement, qu’on remet toujours en question un choix à l’opposé du notre. Par exemple dans mon entourage j’ai des fonctionnaires, qui se plaignent parfois de ne pas gagner assez d’argent et qui nous pointent du doigt D. et moi qui avons choisi de sacrifier beaucoup de temps mais qui gagnons plus. Ils nous reprochent de ne pas être assez disponibles, on serait des « ministres ». Alors que c’est conséquence de notre choix que j’aimerais voir davantage respecté. A l’inverse quand ils ont des congés en veux-tu en voilà là ils se plaignent un peu moins de leurs finances. Au final le pire c’est qu’habitant à Paris on n’est pas mieux situés qu’eux, on a même moins de pouvoir d’achat parfois ^^ Tu as l’air d’être très heureuse donc bonne chance pour la suite, et j’espère te relire bientôt ;)

  28. Elodie

    Coucou,

    Un bel article avec de belles valeurs, et je serai tenter de penser comme toi.
    Moi je suis en CDD d’une durée de 5 ans et je dois attendre la quatrième année pour prétendre à un poste qui me fait rêver depuis deux ans maintenant… Et pourtant cela fais deux ans que je n’en peux plus et que je vais au boulot avec énervement.. Les collègues jalouses je connais et même le harcèlement quant à ma situation perso..Les faux ragots sur moi et tout le tintouin.. J’ai pensé à un moment donné partir et changer d’air. J’en ai rêvé aussi, mais pourquoi leur faire le plaisir à ces femmes de partir et de laisser derrière moi le boulot de mes rêves ? Non et carrément non. Je ne laisserais personne m’empêcher de faire ce métier. J’ai tenu 2 ans et demi et bien, soyons fort, encore un an !
    Je suis d’accord avec toi sur le sujet, le fond et la forme malgré ce que tu en pense, mais pour le moment je me force à faire l’inverse car je sais ce que j’ai au bout de ce tunnel.
    Des bisous à toi.

    1. dollyjessy

      Ah oui le cas de figure où il faut subir pour arriver à ce qu’on veut, malheureusement parfois il faut y passer, même souvent je dirais. Je suis bien d’accord avec toi, si à côté de ça t’as un peu de temps libre pour te ressourcer et que tu sens tu peux gérer GO. Un acteur ne devient pas acteur sans passer par des jobs vraiment pourris, parfois c’est nécessaire ! Donc je te souhaite du courage pour affronter tout ça, tu sembles motivée et battante et c’est tout ce qui compte Elodie. A très vite <3

  29. Cloé

    J’ai eu l’impression de me lire, étrange ! Tellement tes mots résonnent je me suis entendue parler, c’est comme si on avait eu le même job, les 60h par semaines, la dureté, l’impression que tout ne se résume qu’à ça et qu’on se perd. Résultat, je suis partie, j’ai quitté le CDI-bien-payé-l’appart-à-paris-et-la-prime-de-fin-d’année, et je suis en Afrique, je gagne des clopinettes mais je fais des safaris le weekend, tout n’est pas rose n’y parfait mais j’ai dégagé du temps pour écrire ce bouquin que je rêve de publier, trouvé un amoureux qui croit en moi en me soutien, convaincu mon entourage que peut être il y a différente manières de vivre. Alors je plussoie et m’empresse de te suivre <3

    1. dollyjessy

      Oh quel plaisir de lire un tel commentaire, pas idéaliste, juste honnête, car il est important de se rendre compte qu’aucune situation ne sera jamais parfaite ! Merci Cloé, à très vite j’espère et bonne chance en Afrique <3

  30. Sharon

    Bonjour
    Pour ma part, c’est plutôt l’effet inverse…
    Déjà, je suis prof, donc fonctionnaire.
    Depuis dix ans, j’exerce dans le même établissement, après cinq années dans trois établissements qui me convenaient moyennement. Dans celui-ci, je me plais, et peut-être y ferai-je toute ma « carrière ». Or, j’entends toujours : « mais pourquoi tu ne changes pas ? Pourquoi tu ne vas pas dans un établissement plus prestigieux ? » Ou encore « pourquoi tu ne changes pas de métier « ? Pourquoi se compliquer la vie quand tout va bien ?

    1. dollyjessy

      Alalala, en fait c’est pas compliqué tout le monde se sent obligé de donner son avis sur tout. Si on quitte un job ça ne va pas, si on reste trop longtemps ça ne va pas… Si tu es heureuse où tu es et que tu aimes ce que tu fais, et que tu gagnes suffisamment pour vivre comme tu l’entends. Tant que tu es sure que ce n’est pas un choix par peur de sortir de ton confort, moi je dis, bonne continuation :) Et bravo de faire ce métier pour lequel j’ai beaucoup de respect Sharon !

  31. eLO

    J’ai 27 ans, et je n’ai jamais fais de grande études. J’ai finis avec un BEP vente et la  » crise  » commençant, je me suis dirigée vers un petit boulot à 25h en restauration histoire de me faire de l’argent. (C’était toujours mieux que rien). J’y suis restée 4 ans, j’ai eus envie d’évoluer, d’avoir un boulot à plein temps, j’ai donc démissionné de mon CDI pour passer à 35h dans un nouveau restaurant qui ouvrait. Je me rappel que ma mère avait engueuler mon père, elle avait peur du faite que je quitte un CDI pour peut être me planter. Moi je savais très bien mes valeurs et quelques temps après j’ai décroché mon CDI.
    Je suis restée plus de 3 ans la bas, et j’en ai eus marre pour X et Y raisons. Avant de partir je voulais quand même finir de payer mon crédit voiture. En Octobre dernier j’ai à nouveau quitté mon CDI pour passer du côté de la vente. J’avais désormais toutes mes soirées de libre et mes weekends, des horaires fixe etc… 7 mois ont passés, mon patron n’a pas pu me garder car nous étions trop nombreux pour le peu de boulot qu’il y avait. J’avais toujours contact avec mes anciens chefs, qui m’ont rappelés et m’ont fait des bonnes propositions. (en 7 mois certaines choses avaient changer aussi de leur côté) j’ai accepté et me voilà de nouveau au restau depuis début Juin, avec une place de responsable et un meilleur salaire pour le coup. Comme je dis parfois il faut savoir partir pour mieux revenir (même si jamais j’aurai pensé y retourner lol) mais des fois les choses se font bien.
    Ce qui m’énerve moi se sont les gens qui (en CDD ou en CDI) quand ils n’ont plus envie de bosser, leur seul solution c’est de se mettre en arrêt, ça me sort par les yeux ! Ils nous inventent tout un tas d’excuses bidon et se font passer pour des victimes… Tout le monde est libre de prendre la décision de ne pas accepter un poste que se soit un CDD ou un CDI, mais beaucoup se défilent malheureusement.

    1. dollyjessy

      C’est marrant cette vision qu’ont les gens, surtout des anciennes générations, trouver un CDI en restauration ou en vente n’est pas si compliqué, le plus compliqué c’est d’en trouver dans des endroits sympa, c’est pas comme si tu renonçais à une offre à temps plein idéale finalement ! Donc tu as bien fait, d’autant que toutes tes petites bifurcations t’ont été bénéfiques, quand on s’accroche dans ces secteurs l’évolution est possible et tu en es la preuve :) Pour l’arrêt maladie on est bien bien d’accord, mais le système le permet donc tant que ce sera le cas des gens en profiteront. Je ne parle évidemment pas des vraies causes de maladies, qu’il s’agisse de maux physiques ou psychologique (une dépression ne permettant pas forcément de bosser..). Merci pour ton commentaire Elo, bonne chance pour la suite et j’espère te relire par ici, sur d’autres futurs sujets ;)

  32. Lolly

    Je lis ton article alors que je suis justement au travail.
    Pendant des 5 belles années, j’ai travaillé pour une université et je m’y suis épanouie pleinement. J’y ai même travaillé le dimanche de façon volontaire pour aider d’autres collègues à rattraper leur retard. J’étais heureuse, je pratiquais différents loisirs et j’avais des collègues formidables. Mais j’étais en CDD. 5 ans de précarité, à subir les sautes d’humeur de l’administration française (les mois où on oubliait de me payer, les contrats signés en retard, les renouvellements qu’on t’annonce la veille de ton dernier jour…etc etc).
    Et tout le monde me disait qu’il fallait que je me titularise, que je devais me sortir de la précarité et me stabiliser. Alors j’ai écouté les gens, j’ai sacrifié mes loisirs et mon temps libre sur l’autel des concours. Je les ai eu et j’ai dû partir ailleurs. Et depuis… Cela fait 2 ans que je vis un enfer. Que le matin je n’ai plus la force de me réveiller et d’aller travailler. Ce n’est pas plus de transports, ce n’est pas plus compliqué (ce l’est même moins), c’est juste que ce nouveau travail, totalement différent de l’ancien, ce n’est pas moi. Je n’arrive pas à m’y plaire. J’ai beau faire des efforts, je n’y arrive pas. Et autour de moi tout le monde me répète que je ne vais quand mm pas quitter une si belle place pour retourner en CDD! Mais je commence de plus en plus à y penser et ton post ne fait que me conforter dans cette idée…

    1. dollyjessy

      Dans ton cas tu nous montres bien que le travail en lui même n’est pas le seul facteur déterminant, d’une structure à l’autre, d’une équipe à l’autre on peut passer du tout au tout, même si on aime son travail on ne sera pas forcément heureux de s’y rendre à cause de tous ces « à côtés ». Au final 5 ans de CDD c’est pas simple, mais en soit si tu finis par toujours être payée et que tu parviens à t’organiser en conséquence, si tu aimes autant ce que tu fais, pourquoi pas finalement… Surtout d’après ce que tu dis au sujet de ton nouveau boulot certes plus sécurisé mais dur à vivre.. (Le plus compliqué est ensuite pour les dossiers d’appart’, de crédit, etc. si on vit seul en tout cas. Mais finalement quand on est Freelance c’est le même soucis, je n’appelle pas ça de la précarité pour autant personnellement, mais les gens ont peur que tout ne soit pas bien normé dans tes cases, perso j’ai appris à gérer (plus au moins ahaha)). Encore une fois maintenant que tu as eu ta formation rien ne t’empêchera de revenir à ce job plus tard, et te remettre à faire ce que tu aimes en attendant, pour te retrouver, si c’est vivable matériellement évidemment ! Bref n’hésite pas à me tenir au courant de la suite, même dans un an, que ce soit en réponse à ce comm ou par mail / message Facebook ;)

  33. Sarah, Les Jolis Mondes

    J’aime beaucoup le message que tu fais passer et ce genre de retour d’expérience n’est malheureusement pas rare… Je ne pense pas qu’il y ait de milieu parfait, chaque boulot et chaque domaine a ses avantages et ses inconvénients, mais un job ne devrait jamais t’éloigner de ce que tu aimes le plus et te pourrir la vie à ce point…
    J’ai bien aimé ta remarque sur les profs, c’est vrai que c’est dur de toucher un salaire décent malgré les heures de boulot accomplies, en cours et à la maison. Je sors de 3 ans de contrat doctoral où on m’empêchait de faire des heures supplémentaires alors que j’en avais le temps et l’envie, sous prétexte qu’il fallait que je puisse me concentrer sur ma thèse. Résultat : beaucoup de frustration et des gros moments de déprime et de solitude (heureusement que j’ai lancé mon blog !). Et les problèmes continuent : en tant que fonctionnaire à temps plein, je n’ai pas le droit au statut d’auto-entrepreneur, qui m’intéresserait pourtant beaucoup pour me rémunérer à côté grâce à mon blog et à la photographie. C’est bien la peine de faire une prépa, une ENS, de passer l’agrégation et de faire un doctorat… La voie royale, ok, mais seulement si tu ne comptes faire que de l’enseignement et de la recherche…
    L’environnement malsain que tu décris en entreprise est vraiment à vomir. Il y a des comportements similaires à l’université : jugements à tout-va, malveillance, compétition (c’est à celui qui publiera le plus d’articles ou participera au plus grand nombre de conférences), supérieurs profitant parfois de leur position, hypocrisie… C’est dur, mais j’essaye de me concentrer sur ce que j’aime le plus, enseigner, de m’accrocher à mon sujet de recherche, qui me passionne, et de me rappeler que j’ai aussi fait de très belles rencontres à la fac (collègues, étudiants…).
    Bravo en tout cas pour la décision que tu as prise, elle était, d’après ce que je comprends, nécessaire à ton bien-être. De mon côté je m’accroche encore une bonne année, le temps de finir ma thèse, et je fais du tri dans ma vie pro.
    Bonne fin de journée Jessica !
    Sarah

    1. dollyjessy

      Voilà, j’aime beaucoup ton premier paragraphe car c’est très important d’être conscient qu’aucun travail ne nous rendra à 100% satisfait, on ne parle pas d’un loisir, même ceux qui parviennent à vivre de leur art, d’un blog, peu importe, connaitront toujours de mauvaises phases, il est question d’équilibre comme tu le soulignes.
      Déjà félicitations pour ton Doctorat, j’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui le font, je l’ai envisagé brièvement moi même ! En effet j’hallucine des blocages qu’on peut rencontrer en France, que tu ne puisses pas avoir une activité parallèle me sidère, as-tu essayé de te renseigner pour une autre structure ? Si ce n’est pas possible il va falloir bidouiller quelque chose, n’as-tu pas une soeur qui peut faire une AE pour toi ? Ahaha, je plaisante mais je pense que quand c’est nécessaire faut pas se gêner à s’arranger comme on peut… ^^
      Oh je veux ben te croire, une université reste une entreprise, c’est même parfois plus délicat car autant d’égos réunis au même endroit, faut les gérer ! Au final c’est parasite finalement, car il me semble qu’en fac le travail collaboratif reste limité non ?
       » mais j’essaye de me concentrer sur ce que j’aime le plus, enseigner, de m’accrocher à mon sujet de recherche, qui me passionne, et de me rappeler que j’ai aussi fait de très belles rencontres à la fac (collègues, étudiants…). » –> C’EST L’ESSENTIEL :)
      Merci Sarah, bon courage et des bisous !

      1. Sarah, Les Jolis Mondes

        Hey there!
        Merci beaucoup pour ta réponse :) Je me suis pas mal renseignée oui et je pense qu’il y a des solutions mais c’est compliqué (voire moyennement réglo) donc c’est pénible… Mais tu as raison, je crois qu’il ne faut pas trop se gêner, je sauterai peut-être le pas ;)
        A bientôt, bonne semaine Jessica !

  34. diabolobleu

    Je n’ai pas eu la chance de faire de grande étude , je bosse dans la vente depuis de nombreuse années , le fait de ne pas avoir de diplôme ne m’a jamais handicapée mais par contre je ne fais que petites missions , des petites horaires , les remplacements de gens qui se mettent en arrêt pour dépression ou autres . Je n ai jamais eu de cdi , dans mon métier on te préviens immédiatement que ce n’est que du remplacement pour un temps , que celles et ceux qui ont un cdi ne sont déjà pas sur de garder le leur donc du coup on te fait bien comprendre que ça ne sera pas plus , c’est frustrant car même si je me donne à fond que je fais des heures supp’ gratuitement , que je fais mieux que mes collègues il n’y aura aucune compétition car il n ‘y aura aucune embauche .Du coup je me demande vraiment si je vais continuais comme ça , je ne cours même plus le cdi tellement le cdd est déjà très dur à trouver dans ma branche . Je pensais vraiment que la compétition allait régner et qu’ainsi je pourrais me montrer mais j’ai bien compris que les patrons s’en contre fiche complètement . Je pense changer de branche , mais je suis un peu perdue et puis sans un bon apport financier ce n’est pas simple . Autour de moi les gens qui ont un cdi ne sont pas très heureux mais ils me disent que c’est ainsi sans boulot on ne vit pas , donc effectivement quand ils parlent à des gens qui abandonnent leur job ou qui n’acceptent pas tout les boulots automatiquement ils disent que c’est une belle génération de feignasse , que le boulot avec le plaisir ça n’existe pas … Enfin pour ma part plaisir ou non j’aimerai déjà trouver ma voie et du boulot à foison .

    1. dollyjessy

      Faire de grandes études n’est pas forcément nécessaire, en tout il ne faut pas complexer à ce sujet, si c’était à refaire je me serais arrêtée à Bac +2, et au final j’aurais pu arriver au même endroit, après plusieurs années sur le terrain l’expérience acquise est aussi voire bien plus efficace qu’un enseignement reçu à la fac ou en école. Je ne sais pas quelle est ta branche, en effet certaines branches même après de longues études ne permettent pas d’avoir de situation stable, le tout est de savoir si ça vaut le coup. Ne peux-tu pas changer de secteur sans passer par une formation ? En commençant avec un poste peut-être modeste mais avec la possibilité d’évoluer, car tu sembles motivée à montrer ce que tu sais faire ? As-tu pensé de voir avec Pôle emploi après un CDD ou une mission si une formation avec des indemnités n’est pas possible dans ta situation dite « précaire »? Je ne pense pas qu’on puisse trouver le « CDI » de ses rêves, ni le métier de ses rêves, dans tout métier on passe par des phases nulles où on n’aime pas ce qu’on fait et qu’en effet sans boulot on ne vit donc on ne peut pas lâcher chaque travail parce qu’on y est pas épanoui à 100% ^^ Le tout est de savoir trouver l’équilibre avec sa vie perso. En tout cas je te souhaite bonne chance, et renseigne toi autant que tu le peux :) Bises !

  35. Aurore

    L’article qui fait se sentir moins seule, merci Jessica ! Après plusieurs mois auprès de ma famille dans le sud pour prendre soin d’un de mes proches gravement malade, j’ai finalement décidé de faire mon stage de fin d’étude pour gagner en experience et avoir un nom en plus sur mon CV. Même si ce n’est pas 100% ce que je voulais (j’aurais aimé éviter Paris, La défense, une grande boite, un secteur pas forcément passionant), je ne suis pas non plus déçu de mon choix, c’est bien payé, j’apprends beaucoup sur les outils de Marketing Digital comme je le voulais, et je vois un univers très différent de ce que j’ai pu voir avant. Mais c’est sûr, je n’ai pas envie de rester plus. Plus ça va, plus je me rencontre que les entreprises typiques ne sont pas pour moi. J’ai envie de me lancer en FreeLance, de développer mon blog et une chaîne Youtube de manière professionnel, (c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle j’ai accepté ce stage, un G7x à -50%, ça se refuse pas ! :p ), j’ai envie de pouvoir voyager. Mais ça me fout terriblement les jetons, déjà dans ma famille les écoles de commerce on ne connait pas, alors l’auto-entreprenariat, je n’en parle même pas ! En école de commerce aussi d’ailleurs, c’est quelque chose dont on parle peu, on encourage à s’associer, créer ça boite mais du consulting en marketing digital non ! J’ai aussi très peur, car j’ai l’impression que c’est devenu quelque chose à la mode, je vois des tas de personnes faire ce que j’aimerais faire mieux que moi, est-ce que l’offre n’est pas plus grande que la demande ? Je ne sais pas mais en tout cas, plus j’y réfléchi, plus je me rends compte que c’est ce qu’il me faut, que c’est le métier qui correspond le mieux à mes connaissances d’école de commerce et mes passions, qui réunit le mieux ma tête et mon coeur …

    1. dollyjessy

      C’est bien que tu saches ce que tu veux, après tu as l’air d’apprécier ce que tu fais, si ce n’est qu’avec le temps qui passe tu réalises qu’à terme tu ne veux pas bosser dans ce genre de structure. Les écoles ne conseillent pas le consulting car malheureusement il faut de toute façon de l’expérience pour se lancer en freelance, et avoir énormément de motivation. Mais tu commences tout juste donc tu as tout le temps de te faire cette expérience, et tu peux tout à fait tenter de lancer ta chaîne en parallèle :) Je suis Freelance mais j’ai très très peu voyagé avant mes 28 ans, ça demande un investissement et ne permet pas d’avoir autant de temps libre qu’on ne le pense, en tout cas si on veut que ça marche les premières années demandent des sacrifices. Mais je commence à me rattraper ! Concernant les autres qui font la même chose, je pense que pour le moment l’offre est suffisante, il ne faut pas penser comme ça sinon on ne fait rien ^^ Tu dis qu’ils le font mieux que toi mais avec du travail pas de raison que tu ne sortes pas ton épingle du jeu non plus ;) J’ajouterai qu’en école on apprend qu’une petite partie de tout ce qu’on peu apprendre une fois dans le monde du travail, ne laisse pas forcément des cours que tu as eu pendant 1 ou 2 ans choisir pour toi le métier que tu veux faire, prends les simplement en compte pour faire un choix qui « réunit le mieux ta tête et ton coeur » pour reprendre tes mots :) Des bises Aurore, bon courage, tu es au meilleur moment !

  36. Anne P

    Très bel article, je suis sûre que beaucoup ont besoin de lire tes mots !
    De mon côté, j’ai toujours essayé de suivre la voie de ce que j’aimais avant tout, probablement parce que j’ai pu voir, enfant, mon père abandonner un très bon poste stable parce qu’il n’en pouvait plus de sa boîte, puis après cela suivre un parcours qui s’éloignait des chemins tout tracés de sa carrière d’ingénieur, parce que ma mère aussi a eu une vie pro changeante, faisant le choix d’être mère au foyer quand nous étions petits, puis de reprendre une carrière qu’elle aimait une fois que nous avions grandi, que tous les deux ont subi chomage et coups durs mais qu’ils s’en sont sortis, et qu’au niveau de nos propres choix d’études, ils nous ont fait confiance et nous ont laissés faire nos propres choix.
    J’ai eu un parcours tortueux, trouver la voie dans laquelle je m’épanouissais vraiment m’a pris du temps (j’ai commencé seulement l’année dernière, à 26 ans, LA formation dans laquelle je sais que ça y est, c’est ce que je veux faire), mais je n’ai jamais eu peur d’arrêter quelque chose qui ne me plaisait pas/plus, de démissionner d’un job si il le fallait, etc. C’est drôle, j’avais toujours pensé que j’étais une trouillarde, quelqu’un qui n’ose jamais prendre des risques et reste dans la sécurité, mon parcours m’a fait prendre conscience que je devais avoir plus de courage et de force que ce que je pensais !

    Je souhaite plein d’envie et de passion à tous ceux qui sont concernés par ton billet, qu’ils trouvent cette chose qui les fait vibrer vraiment et les motive à quitter leur job pour se lancer ! Après tout, il n’est jamais trop tard pour changer de carrière, dans ma classe les plus âgées ont la cinquantaine ;)

    1. dollyjessy

      Le schéma suivi par les parents est en effet déterminant dans ce genre de prises de décision. On le sent bien dans ton discours que tu as reçu l’éducation qu’il fallait à ce niveau là, tu peux être fière de tes parents, et de toi !
      « mon parcours m’a fait prendre conscience que je devais avoir plus de courage et de force que ce que je pensais ! » AMEN Anne :) A très vite j’espère ;)

    2. Maïté

      Bonjour Anne.
      Je me reconnais beaucoup dans ces mots. Un bac+2 en tourisme que je regrette car j’ai confondu vie pro et vie perso (je veux dire par là que les voyages m’intéressent mais dans ma vie privée). J’ai cumulé des jobs alimentaires et à presque 26 ans je n’en peux plus. J’ai du mal à cerner le job idéal pour moi alors que j’ai l’occasion de faire une formation en ce moment. Je peux savoir dans quoi tu t’es lancée de ton côté ? :)
      Belle journée !

      1. Anne P

        Bonjour Maïté.
        Pour le côté confondre vie privée et vie pro, ça m’est arrivé aussi, c’est comme ça qu’à un moment j’ai choisi la pâtisserie, métier qui ne me correspondait pas du tout ! La formation que je fais actuellement et qui me passionne tant est une formation en naturopathie.
        Bon courage pour trouver ta voie ! :)

        1. Maïté

          Bonjour Anne, merci pour cette réponse !
          Et à vrai dire j’en reste bouche bée ! Car c’est LA formation qui me collerait à la peau et pour laquelle je fais des recherches depuis quelques temps. Ce qui me fait peur ce sont les débouchés, surtout que je suis célibataire et seule à payer les factures. Aurait il moyen qu’on puisse en parler un peu ensemble ?
          Merci d’avance !
          Maïté :)

          1. Anne P

            Pas de problème, si tu veux, tu peux m’ajouter sur facebook pour parler : Anne Plantier :)

  37. Jen la conteuse

    Coucou Dolly Jessy,

    Merci pour ce bel article plein de bon sens!

    C’est vrai que nous sommes éduqués, pour suivre les règles et faire ce qu’on nous demande de faire en mettant de côté ce qui nous fait vibrer.

    Je me reconnait beaucoup dans ton article, et suis heureuse de constater que suivre ses envies et s’accomplir dans ce que nous aimons, est encore une notion qui parle aux gens, et à laquelle de plus en plus de personne tente de se rapprocher.

    Hâte de voir tes prochaines publications !

    ;)

    1. dollyjessy

      Merci pour ton commentaire, je suis contente que l’article te plaise :) Hâte de te relire par ici Jen, bises !

  38. Nina

    J’ai adoré ton article.
    Tu dis tout haut ce que beaucoup de gens subissent ! Tout comme toi j’ai subi de à pression lors d’un cdd d’assistante communication qui ne me plaisait pas et plus les jours passaient plus l’ambiance se dégradait et j’étais malade de savoir que ma responsable était dans mon dos à regarder tout ce que je faisais. J’ai compté les jours jusqu’à la fin de mon contrat et lutté pour ne pas me mettre en arrêt maladie. Ma chef m’a prise de haut quand je lui ai dit que je voulais tenter ma chance dans un métier qui n’avait rien à voir ( agent d’escale en aéroport ) mais depuis ce jour je me sens libérée ! Aujourd’hui je suis standardiste et qu’importe ce que les gens disent, j’ai ce précieux temps pour moi et mon petit salaire me suffit. Il ne faut pas se laisser impressionner par les gens qui te feront sentir comme une merde car à leurs yeux tu n’es pas assez ambitieuse. Tu sais ce que tu veux et ce que tu vaux !
    Merci pour cet article .

    1. dollyjessy

      Contente qu’il te plaise et qu’il te parle Nina. On sent ta joie dans ton commentaire donc merci à toi de partager avec nous ton expérience, ça me fait vraiment plaisir de te lire ! A très vite.

  39. C.

    Hello,

    Je me retrouve complètement dans ce que tu as écris. Quand j’ai finis mon bac +5, j’ai eu un emploi dans l’entreprise dans laquelle j’avais effectué mon stage de fin d’étude. On me disait « woh, un emploi juste après le diplôme, c’est génial ! », mais aussi « tu as vraiment de la chance, c’est un CDI ». Et avec tout ça, je me suis dis que j’étais chanceuse, en effet. Je voyais mes potes galérer, chercher en vain, et moi j’avais un CDI. Dans une boite sympa.
    Mais quand j’ai signé, plusieurs choses n’allaient pas. Et comme toi, j’ai mis ça sur mon insatisfaction chronique. Et de mois en mois, rien ne s’est arrangé, pire, ça s’est fortement dégradé.
    Il y a peu j’ai pris la décision de partir, et j’ai posé ma démission. Depuis je respire de nouveau. Je sais que je vais galérer à trouver autre chose, quelque chose que j’aimerais vraiment faire, mais je m’en fiche, je respire, et ça fait du bien.

    Courage à tous les étudiants et nouveaux sur le marché de l’emploi, parfois on accepte un peu tout et surtout n’importe quoi, mais il faut vraiment réussir à s’écouter.

    1. dollyjessy

      C’est là l’erreur, c’est pas parce que les autres galèrent qu’on va galérer aussi, surtout quand on a un diplôme bien différent du leur. Et c’est aussi une question de personnalité, je reste persuadée que certains sont plus battants que d’autres, plus enclins à sortir de leur zone de confort,… Ravie d’apprendre que tu as pris une décision qui te rende plus heureuse, pas sure que tu galères, écoute toi et on verra ! N’hésite pas à me tenir un peu au courant, en réponse à ce commentaire même si c’est dans un an ou par mail ! Bon courage et à bientôt j’espère ;)

  40. Sarah

    Ouaaaaah alors comme ça, je ne suis pas seule à me dire, OK j’ai un bon salaire pour une sortie d’étude mais bordel qu’est ce que je me sens mal !
    J’ai subi une grosse opération au niveau de la colonne vertébrale il y a 11 mois. Non prévu, et j’avais déjà trouvé mon boulot actuel. On m’avait vendu un job d’enfer, avec des responsabilités de ouf, tout ça a 24 ans, et avec un bon salaire exponentiel !
    Mais voilà, j’ai commencé en janvier en mi-temps (à cause de ma santé) et dès les premières semaines, j’ai senti comme une couille dans le pâté. Je n’avais pas grand chose à faire, et les idées que je proposais (je suis dans la com’/marketing) n’allaient pas, car trop ambitieuse, pas assez plan plan etc. Depuis que je suis à plein temps c’est cata, et encore plus déprimant qu’avant. Mais voilà, parce que je suis en CDI, avec un bon salaire, je ne doit pas mettre fin à tout ça. L’ambiance est horrible horrible ici, mais je dois rentrer le soir et être déprimé parce que OUI j’ai un CDI !
    Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais démissionné et cherché autre chose. Moi je m’en fou je veux juste un boulot où je me lève en étant motivée, et en ayant du temps pour moi.
    Tous ces jobs conformiste, 9h/12h30 14h/18h alors qu’on peut bosser de chez soi, faire les horaires qu’on a envie de faire tant que notre boulot est bien fait, quand est-ce qu’on y arrivera à ce model là !!!
    J’ai en tête une création d’entreprise, MAIS comme je suis en CDI je n’ai pas le droit d’avoir d’aide à la création, hé oui le serpent qui se mord la queue ! Il faudrait profiter du système en étant au chômage pour avoir des aides… C’est un peu con… Et je peux pas démissionner pour aller dans un incubateur, car pas de salaire, et si pas de salaire peut pas payer les factures …

    BREF, c’est la loose et je me sens perdue et déprimée ! Quelle loooooose

    1. dollyjessy

      Les entreprises ancrées dans leur petit quotidien nous font vite redescendre sur Terre en effet. Si tu as décroché un job si facilement en sortie d’école c’est que tu as les capacités suffisantes pour en décrocher un autre, des autres ! Si en plus l’ambiance avec les collègues est horrible c’est impossible de continuer bien longtemps je pense. Ca tient à qui du coup ? Tu as peut-être un crédit à payer ? Des parents à satisfaire ? Quoi qu’il en soit tu peux pour commencer déjà trouver un CDI ou ou CDD ailleurs en restant dans ton secteur. Un CDD te permettrait en effet d’ensuite bénéficier des aides à la création d’entreprise. Quant au fait d’être perdue, je pense qu’on l’est tous avec notre premier job, qu’on l’aime ou non, c’est normal promis :)

  41. Alichon

    Merci !

    J’ai travaillé 6 mois dans une entreprise (un entrepôt, en fait) qui m’a littéralement pris toute mon énergie. C’était très physique. Avec des collègues du même genre dont ceux dont tu parles, un peu aigris… Enfin bon. J’y ai développé une allergie à la poussière et ai dû ingérer des antihistaminiques. Ceux-ci me donnaient envie de dormir environ 14h/jour. Je me levais, j’allais au travail puis au cours du soir (j’y tenais, j’ai choisi une formation supplémentaire en infographie pour moi et ajouter une compétence au diplôme que je possède déjà), je rentrais, je mangeais un peu puis je dormais. Je ne progressais plus du tout dans mes cours tellement j’étais épuisée. Tout mon entourage s’est inquiété que je sois malade, que je fasse une dépression à cause de mon air « de zombie ». Le week-end j’allais dormir vers 20h et je me réveillais le lendemain vers midi. Je pleurais en rentrant des cours. Je rêvais de prendre un train vers n’importe où et ne pas revenir.

    A la fin de mon contrat, on m’a proposé de renouveler. J’ai eu envie de dire oui. Parce que c’était « la bonne chose à faire ». « La sécurité financière ». Mon corps entier a hurlé et j’ai dit non.

    J’y suis retournée quelques jours par-ci, par-là, en intérimaire. Parce que ça faisait des sous.

    Il m’a fallu plusieurs mois pour m’en remettre. J’ai eu peur de travailler. Maintenant je suis à nouveau motivée, je cherche activement quelque chose dans ma branche, dans ce que j’aime. Mais, maintenant, l’une de mes premières questions aux entretiens d’embauche est de savoir comment est l’ambiance au sein de l’équipe.

    1. dollyjessy

      Tu as bien fait, et si en plus tu peux faire de l’intérim pour compenser un peu le changement financier c’est tout benef. Je suis contente de lire ce regain de motivation en tout cas. Je te rejoins pour cette question mais il est rare qu’un patron ou un manager te dise que l’ambiance est merdique si c’est le cas ^^ Bon courage Alichon ;)

  42. Emily

    Très perturbant pour moi cet article ! J’ai l’impression de me lire, mais vraiment ! Je suis actuellement dans la MEME situation, mais genre TOUT PAREIL ! Je travaille dans le web, un master réussi et un stage de fin d’étude décroché dans une agence de communication très côté chez moi. Ambiance particulière, management autoritaire, absence d’organisation … mais de super projet ! 4 mois après, cette agence me propose un CDI. Je réfléchis. Pèse le pour et le contre. Je me dis que non. On me dit que c’est irresponsable. Après tout ça me servira d’expérience. Je dis oui. ERREUR ! 9 mois plus tard, je suis au fond du gouffre, je ne supporte plus ma hiérarchie (mais elle m’adore … allez comprendre) Je retourne dans tous les sens la situation, comment sortir de là sans perdre des plûmes ? Et je REGRETTE, mais tellement ! Et comme toi, je ne supporte plus le discours des proches « oh ça va aller, il y a pire! » Absolument, mais quand tu es dedans, tu es dedans jusqu’au cou…

    1. dollyjessy

      Ah les agences… les institutions parfaites pour dégouter les gens d’un métier. Oui c’est à peu près la même chose. Le côté positif dans tout ça c’est que NON tu n’es pas au fond du gouffre surtout si tu n’y es restée que 9 mois, je ne vois pas pourquoi tu perdrais des plumes, il te suffit de trouver ailleurs, d’autant que visiblement on est satisfait de ton travail ! Surtout dans nos métiers, aller chez l’annonceur peut tout changer, comme changer d’agence, ou bifurquer un peu. Donc je ne dirai pas que ça va aller, mais que tu peux agir, plus tu vas attendre plus ce sera compliqué. Je ne sais pas quelle est ta situation financière et matérielle c’est sûr, donc désolée si je suis à côté !

  43. Nanolifestyle

    Je me retrouve tellement dans cet article! J’ai l’impression de tourner en rond avec mon CDI :( mais tes mots m’ont redonné beaucoup de courage! Alors merci !!

    1. dollyjessy

      J’espère que tu vas bientôt cesser de tourner en rond, et on peut quitter un CDI pour un autre ailleurs, parfois il faut juste changer un peu d’air pour se sentir à bloc :)

  44. Fanny sizanne

    Ton billet me parle beaucoup… J ai pris le chemin de la passion plutot que celui de la raison… J ai choisi psycho à la fac… A l inverse de mes parents qui faisaient un boulot qu ils n avaient pas, j’ai décidé de faire ce que je voulais… Aujourd’hui 4 ans après mon diplome, je ne sais plus trop si j ai bien fait… Le boulot me plait, le fond du taf le moment ou je suis à écouter la personne et à essayer de l aider. Mais le reste: l ambiance d’équipe de merde, le parcours du combattant pour trouver un taf et meme juste un cdd… Cette précarité qui empêche d entrer dans la vie d adulte completement…je ne sais plus trop

    1. dollyjessy

      Tu as l’air d’aimer ton travail et de déplorer surtout le contexte, je connais des psy qui ont trouvé leur bonheur. C’est vrai qu’on nous prévient de la précarité de la filière psycho à la fac, mais 4 ans ce n’est pas si long, tu vas finir par trouver la bonne équipe et le bon endroit, je ne pensais pas qu’il était si dur de trouver un emploi dans ce secteur en tout cas. Bon courage Fanny !

  45. Vietnam Original Travel

    Tes articles sont toujours tres interessant a lire. Ils font vraiment reflechir !

  46. clio

    Bonjour à toi et un grand merci ! Ton article me parle complètement. Voilà 3 ans que moi aussi j’ai tout plaqué car à bout de nerfs et d’énergie, et c’est la première fois que je lis un « récit » avec un regard en arrière assez objectif et effectivement pas trop bisounours :) je te souhaite beaucoup de belles choses pour la suite ! Bonne soirée =)

    1. dollyjessy

      Merci à toi pour ton retour, je suis contente que mon article te parle. A très vite j’espère ;)

  47. Taya

    Ton article est super ! Comme beaucoup d’autres, je me suis retrouvée dans tes questionnements. Justement, il ne faut pas écouter les conseils de gens qui ont parfois trop peur pour vivre comme ils le devraient ! La vie est courte, faisons-en quelquechose qui en vaut la peine !

  48. Tendancelife

    Merci pour cet article très bien construit et tellement véridique !
    Nous sommes dans une société qui nous pousse à toujours en vouloir plus mais il ne faut pas se laisser « épaté » par du matériel, de l’argent à défaut de ne pas avoir une vie épanouie ! Beaucoup de personnes mettent leurs vies entres « parenthèses » et privilégient leurs travail pour gagner plus mais à quoi bon ? surtout si notre poste nous plaît pas… et devient ingérable / insupportable…
    Pour ma part j’ai su faire le bon choix lorsqu’il fallait prendre une décision et arrêter le chemin tout traçé qu’il fallait suivre et j’ai opté pour ce qui me plaît et au fur et à mesure on arrive à la fin même si on emprunte une autre voie :)
    Un véritable plaisir de lire tes articles – jolie découverte ;)

    1. dollyjessy

      Exactement, notre consumérisme nous pousse à notre perte pour pas grand chose finalement.. Ravie de lire un commentaire positif et qui confirme un peu tout ce que je dis dans ce article :) Merci beaucoup, bienvenue et j’espère te revoir bientôt par ici du coup !

  49. Pauline - Bright Pause

    Tellement vrai tout ce que tu racontes ici… Tellement difficile aussi, parce que je suis passée par là comme toi, et je connais cette impression de gâchis, la fameuse déviation qui ne sert à rien !
    Je crois que nos générations ne sont pas prêtes aux mêmes sacrifices que celles de nos aînés mais en même temps, le monde dans lequel on vit ne nous fait pas de cadeaux, à coups de faux-semblants et de pression permanente.
    Bref, je suis moi aussi très heureuse d’avoir quitté un CDI en or dans le marketing pour devenir rédactrice free-lance :) Et ca me fait chaud au cœur de savoir que je ne suis pas la seule à avoir fait ce choix « dingue » !
    A bientôt,
    Pauline

    1. dollyjessy

      Exactement, l’ancienne génération critique les nouvelles en faisant passer tous les jeunes pour des fainéants alors qu’on est juste moins disposer à suivre comme des moutons (même s’il existe comme partout des fainéants). J’espère que l’aventure se passe bien, le marketing, cette fameuse discipline qui nous condamnait dès le départ, ça fait du bien d’en sortir :) A bientôt Pauline, et merci pour ton commentaire !

  50. The Flonicles

    Moi je me suis dirigée vers des études où j’étais sûre que j’aurais du boulot au lieu de faire ce qui me passionnait (à l’époque, l’informatique, tout le monde me l’a déconseillé car il n’y avait pas d’emploi, aujourd’hui on pleure pour en trouver :)), arrivée à la fin de mes études je sentais que ce n’étais pas fait pour moi, je comptais continuer les études mais j’ai trouvé quasiment malgré moi un boulot. Tout le monde parlait de la crise donc je me sentais obligée de le prendre ce boulot, même loin de chez moi et mal payé. Evidemment après des regrets et des regrets, l’amertume (c’est à cause des gens qui m’ont conseillé au lieu de me laisser décider), j’ai déjà quitté 2 boulots de mon propre chef mais je sais que je ne serai jamais épanouie dans ma vie professionnelle.

    1. dollyjessy

      Je pense qu’il ne faut pas t’avouer vaincue en pensant une chose pareille, tu peux trouver quelque chose qui touche à l’informatique tout en touchant un domaine qui te parle davantage, ou carrément opter pour une petite bifurcation tout dépend bien sûr de ton parcours. Et tu sais plein de gens n’ont pas de « boulot de rêve », moi-même dans mon cas j’ai longtemps pensé que j’étais passionnée par rien, au final c’est parce que plein de petites choses m’intéressent donc je sais que je pourrais changer de direction tous les 5 ans si je voulais, même si cela revient à se reformer sur le tard. Courage et encore une fois rien n’est joué, même si je ne connais ton âge. L’informatique est pour le coup une discipline dont a besoin partout et qui permet d’évoluer vers autre chose dans certains cas. A bientôt.

  51. Adytav

    Oui c’est dur quand on se rend compte que l’on a peu de temps à s’accorder, à accorder à sa famille, ses amis, ses loisirs… J’ai été un peu dans une situation similaire.
    C’était un très bon article, que j’ai beaucoup aimé lire. Tu as tout à fait raison.
    Je suis en train de créer mon blog justement pour m’inciter à m’ouvrir vers d’autres sujets que mes études.

    1. dollyjessy

      Merci !! Tu fais bien pour le blog, j’espère que tu apprécieras, au moins tu auras tentés le coup ;)

  52. Loona

    Merci pour ton article! J’adore tes billets humeur, tes articles ont une vraie profondeur qui résonne chez beaucoup :)

    J’ai un très beau poste dans une entreprise de conseil en stratégie à Paris, je suis bien payée mais malgré ca je m’ennuie un peu, je ne supporte plus du tout de prendre le métro et surtout je n’ai pas de temps à côté. Mes horaires font que je n’ai pas le temps de faire d’autres choses qui me rendraient heureuse comme faire plus de sport, rejoindre ou fonder une association pour lutter contre le gaspillage alimentaire, developper mes photos et faire du scrapbooking …

    Mon entreprise déménage dans quelques mois et je pourrais aller au bureau à vélo, ca me rappellera quand je vivais à Amsterdam! Et je pense que ce micro changement va me faire du bien, je pense quitter mon job mais j’ai pas l’impression d’être complètement prête!

    Fun fact: j’ai découvert ton blog grâce à la recette du cookie géant il y a quelque temps déjà et je m’apprête à en refaire un cet après midi! :)

    1. dollyjessy

      Merci beaucoup Loona. En effet parfois des petits changements peuvent vraiment changer l’état d’esprit. Si tu ne sens pas prête rien ne presse et tu es surement bien ici, tu as l’air d’apprécier ton travail, mais d’être davantage embêtée par le contexte finalement :) J’espère que tu parviendras à te libérer d temps pour tes autres activités en tout cas. Ahaha, je suis contente que tu aies regardé mes autres types d’articles du coup ! A bientôt !!

  53. Marion

    Bravo !

    Je te rejoins dans tes propos. Je n’ai pas du tout eu la même expérience, mais j’ai moi-même refusé un CDI à la fin de mes études. A l’époque, ça m’a paru une idée folle, en communication, les CDI ça ne court pas tant que ça les rues, surtout que j’avais 23 ans et très envie de prendre mon indépendance.

    Sauf QUE… je voulais aussi partir au Canada. On m’a dit « mais tu vas gâcher ton diplôme » « si tu reviens, il y aura encore plus de concurrence pour trouver un emploi ».

    Oui voilà, sauf que partir vivre un an à Toronto est la meilleure idée que j’ai jamais eue. J’y ai gagné tellement plus : un amoureux déjà, des expériences merveilleuses mais surtout j’ai découvert qu’en fait la communication ce n’est pas fait pour moi.

    Comme toi, j’ai fait stages/alternance et je n’étais pas pleinement satisfaite mais je me disais (encore comme toi) que c’était car je me lassais vite et que j’étais trop exigeante.

    Erreur de fille de 20 ans classique, 6 ans plus tard et une reprise d’études dans les pattes, je me rends compte que refuser ce CDI a été une très bonne idée malgré les critiques et la peur car cela m’a permis de réaliser un rêve et de me découvrir vraiment.

    PS: Désolée pour le commentaire fleuve ;)

  54. Sophia

    Première fois que je laisse un commentaire, tiens!
    Merci Jessica pour cet article. Il tombe à pic.
    J’ai eu le même parcours que toi, celui de la petite geek littéraire qui tombe dans le web. À la suite du fameux Graal bac+5 j’ai connu la vie d’agence pendant deux ans. Je n’étais pas à l’aise dans ce poste de cadre, déçue à l’idée de me dire que ma vie allait être ce fameux métro-boulot-dodo. Alors oui, j’ai pensé que j’étais quelqu’un d’insatisfaite, peut-être même paresseuse car n’aimant pas l’idée d’aller travailler, qu’il fallait que j’arrête de me lamenter. Heureusement, je vois un nouveau projet se concrétiser, un projet à l’étranger pendant un an pour sortir hors de la « zone de confort ». Adieu CDI, adieu joli discours cool à présenter en soirée quand je parlais de mon métier. Je reste persuadée que je dois trouver autre chose que ce métier. Quitte à moins gagner aussi. C’est marrant, au fond. D’avoir moins de 30 ans et pouvoir faire tout ce que l’on veut. Devant cet embarras du choix il est difficile de se décider. Difficile aussi de se connaître, de savoir ce que l’on veut vraiment, ce dans quoi l’on se sent bien. Bref, ton article m’a inspiré et me fait penser que je ne suis pas seule. Merci ;)

    1. dollyjessy

      C’est génial, je te souhaite que cette année à l’étranger se fasse. Je suis complètement d’accord que le problème est l’embarras du choix, ton commentaire résume très bien une partie du problème ! Merci à toi pour ton commentaire et de partager ton expérience avec nous :) A très vite Sophie, je suis ravie que tu te sois décidée à laisser un commentaire, ça me fait très plaisir donc j’espère que oseras recommencer ;) Bises.

  55. Carline

    Bonjour bonjour !
    Ça fait un petit moment que je te lis et que je retrouve beaucoup de mes réflexions personnelles dans tes articles. Je me dis souvent que je devrais écrire tous ces sujets qui me « torturent » l’esprit, mais tu le fais si bien que je me dis que le travail est déjà fait :)
    Premier commentaire car pour le coup je suis vraiment dans le même état d’esprit que toi.. Issue d’une famille d’immigrés ouvrière, j’ai suivi la voie royale pour avoir une « belle vie » : prépa puis grande école d’ingénieur et pour couronner le tout un double diplôme dans une fac française.
    Seulement voilà, après 5 ans d’études, on me propose mon premier CDI en tant que cadre ingénieure. CHOC. Est-ce que c’est ça que je veux ? J’aimais la stimulation intellectuelle que j’avais quand je faisais des maths, et je me persuadais que je pouvais toujours devenir prof si un jour le métier d’ingénieur me lassais. Mais est-ce bien sain de commencer un métier en pensant déjà à une issue de secours ? Non non, et c’est pour ça que j’ai entamé une grand remise en question (j’y suis toujours).
    Cette année je m’étais donc inscrite à un master pour faire de l’organisation d’événements culturels en alternance. Je n’ai pas trouvé d’alternance alors j’ai laissé tomber (pour cette année en tout cas). Et j’ai finalement négocié avec mon patron un CDD (oui le CDI me faisait vraiment peur) à mi-temps pour pouvoir vraiment prendre le temps d’éclaircir mon projet d’avenir et de lancer les projets que j’ai envie de lancer sans contrainte de temps. Je ne sais pas trop où je vais, mais j’y vais ! Avec l’espoir que je réussisse à y voir plus clair et à sortir de cette année quelque chose qui me plait.
    Plein d’amour pour toi, ça fait du bien de voir que tu PENSES, et que je ne suis pas seule ! :)
    PS : tu n’as jamais été reconnue comme enfant précoce ?

    1. dollyjessy

      Oui on a un parcours similaires sur certains points ! Je te souhaite du courage, en tout cas c’est génial d’avoir pu trouver un mi-temps dans ce secteur ! Je suis contente que mes articles te parlent, et je te remercie pour ton commentaire et de partager ton expérience avec nous. Enfant précoce, euh je ne sais pas, il me semble que ça signifie la même chose qu’enfant surdoué et je ne pense pas du coup ^^ Mais entre toi et moi même si j’avais été une X-men, avec mes parents personne ne l’aurait jamais détecté !

  56. Affectueusementvotre

    Je me reconnais un peu dans cet article… J’ai toujours été quelqu’un de littéraire, j’ai pu faire un BAC L mais suite à ça tout est allé très vite. Comme toi, issu d’une famille qui galère un peu, j’ai compris rapidement que je devrais faire de longues études pour m’en sortir (puis la pression que je recevais était très présente). Aujourd’hui j’ai un CDI. Mais je ne suis pas épanouie. J’ai toujours adoré geeker, faire des montages photo, et depuis peu je me passionne pour beaucoup de choses. J’ai même oser créer un blog récemment ! Je ne pouvais pas le faire avant car trop accrochée à mon boulot, peu de temps. Mais maintenant je fais la part des choses. Malheureusement je ne peux pas quitter mon emploi, sans revenu ça va être difficile, même si j’aimerais vraiment… Merci pour cet article qui me rassure. Bonne continuation :)

  57. Jade

    Je ne peux qu’approuver cet article ! 27 ans et un poste en CDI depuis 1 an que j’ai quitté cet été…sans aucun regret ! J’ai eu l’intime conviction que ce que je faisais ne me plaisait pas et finirait à la longue par me peser et aurait des conséquences plus importantes sur ma vie personnelle. J’ai fais un choix conforme à mes convictions et mes envies…pour moi c’est tout ce qui compte. Après des stages et quelques premières expériences pro en agence de communication j’ai très vite compris que je ne ferais pas partie de ces gens qui consacrent tout (à tort ?) à leur travail en oubliant l’essentiel, l’autre pan de vie qui permet de tenir l’équilibre. Il n’y a rien de plus précieux que cela. Les avis des autres je les ai entendus et considérés mais le choix final m’appartenait, je n’ai laissé personne le prendre à ma place ou m’influencer de quelques manière qu’il soit. Finalement, être fidèle à ce que l’on est, ce que l’on pense et agir en conformité avec ce que l’on ressent au plus profond de soi est bien la chose la plus importante et dont nous pouvons être fière !
    Bonne continuation à toi ;)
    Jade

  58. Emma

    Hello !

    Merci pour cet article. Je suis tombée dessus au fil de mes recherches google, toutes plus ou moins axées sur  » j’ai un job pourrie que faire ? » Du coup, dans la foulée j’ai aussi lu ton article sur  » Tu veux faire quoi plus tard ? ». Ça m’a fait sourire quelques fois.

    Parce qu’à l’aube de mes 27 printemps, j’ai vraiment l’impression d’être en crise d’ado. Je végète dans un boulot inconsistant, pour la première fois de ma vie je fais de l’hypertension et comble du bonheur je frôle à coup sûr le burn/brown/bored out, mais avec le sourire !
    J’ai accepté un CDI il y a moins d’un an, sous-payé par rapport au CDD qu’on me proposait au même moment, par phobie probablement de me retrouver à pointer au chômage à la fin des ces 18 mois de contrat.
    Résultat : je m’ennuies. Et on est tous d’accord pour dire que l’ennui est un vilain parasite qui pousse souvent vers la procrastination et l’engloutissement personnel.
    Aujourd’hui, j’ai envie de m’écouter pour une fois. D’arrêter de chercher l’approbation dans le regard de mes proches et faire la paix avec moi-même. Parce que bêtement, je me suis rendue compte que j’avais jamais eu le courage de mes choix et que j’avais toujours laissé les autres décider de ce qu’il y avait de mieux pour moi. C’est en ça que je parle d’émancipation retardée.

    Alors l’adolescente que je ne suis plus a envie de faire le mur à sa vie toute lisse et toute chiante pour partir à l’aventure dans les tréfonds de sa créativité. Il était temps.
    J’ai envie d’écrire une pièce de théâtre, tenir une chronique, me consacrer à la danse contemporaine et donner des cours de français à des élèves en difficultés.

    Je vous souhaite à tous (et à moi y compris) de délaisser vos tableurs excel et de vivre la vie que vous vous étiez imaginé :)

    Emma

  59. Guillaume F

    Bonjour,

    totalement d’accord avec l’article écrit.
    Bon je suis devenu micro-entrepreneur et je n’ai pas beaucoup plus de temps libre…
    Mais je vis mieux.

    #décroissance

  60. Carine

    Bonjour,
    Je suis nouvelle ici et je trouve ton article très intéressant.
    Je pense en effet que beaucoup de personnes est dans cette situation.
    Je suis actuellement en poste, bon ce n’est pas un CDI mais un CDD (certes temporaire) mais ça fait deux ans que je suis diplômée et ça fait le deuxième CDD que je trouve à 1h30 voire 2h de chez moi.
    À savoir que j’accepte ces postes car si nous n’avons pas d’expérience nous ne pouvons pas trouver de travail, il est nécessaire d’avoir un salaire afin de subvenir à ses besoins, et ces différentes expériences me permettent chaque jour de me conforter dans l’idée que je fais un métier qui me plait. Ce commentaire est peut-être hors sujet mais je me retrouve dans les sacrifices évoqués liés au travail. En effet, le premier CDD que j’ai accepté m’a permis d’acquérir une expérience d’un an dans un domaine très intéressant et mes collègues étaient plutôt accueillants. À côté de ces points positifs, j’étais dans une Ville loin de mon « fief », que j’appréciais guère et je me suis retrouvée quand même en difficulté financière seulement pour avoir un « statut » et pouvoir être prise ailleurs par la suite. Ensuite mon deuxième CDD se rapproche davantage de mes appétences professionnelles, mais à quel prix? j’y laisse à nouveau derrière moi tous mes repères, mes amis, ma famille. Je remarque que je ne me projette plus dans ma vie perso tant ma vie pro est aléatoire. Lorsque j’annonce que pour le prochain poste je réfléchirais à deux fois pour l’accepter un quitte à être demandeur d’emploi un petit temps, le regard des autres peut parfois nous faire douter. Mais bon le bonheur n’a pas de prix et à présent je me dis qu’il est nécessaire de mettre sa vie perso en avant pour son épanouissement personnel.
    Un commentaire un peu long je l’avoue et je m’en excuse,
    Merci pour cet article,
    Bonne journée.
    Carine.

  61. Mary

    Cet article tombe à pic !
    Je crois qu’on a tous ces moments dans la vie où on se rend compte que ce qu’on vit ce n’est pas ce qu’il nous faut. J’ai 23ans (oui oui c’est jeune et pourtant …) je viens de passer 3 ans dans un boulot que j’aimais énormément mais où aujourd’hui je m’y retrouve plus. Trois ans la tête dans le guidon, trois ans à faire ce qu’on me dit de faire alors que j’étais capable de prendre des décisions, trois ans à faire des semaines à pas d’heure (dont des heures « bénévoles »). J’avais un CDI à la clé, mais j’ai dit STOP. J’avais un boulot non pas avec salaire qui fait rêver, mais un travail qui sur le papier faisait rêver la plus part de mes anciens camarades. Et un jour j’ai compris que cette vie là, à cet endroit là n’était plus pour moi. Une décision très dur à digérer pour mes parents au début (ils ont fait des jobs alimentaires pour subvenir aux besoins de leurs enfants), j’ai dû leur prouver que j’étais au bord du burn out pour qu’ils me comprennent … alors que la décision n’était déjà pas facile et que j’avais juste besoin de soutien. Il faut arrêter de croire au graal du CDI, au schéma tout tracé qu’on essaie de nous faire suivre. Si on est malheureux, il faut savoir prendre la décision de changer de vie. C’est pas facile, ça chamboule tout, mais qu’est ce que ça fait du bien !! Mon avenir n’a jamais été aussi flou, mais je souffle enfin. Je n’ai jamais arrêté, j’ai enchaîné après mes études avec du travail et aujourd’hui j’ai besoin de me recentrer. Je pensais avoir atteint l’objectif ultime, mais en vérité il n y en a pas, les objectifs évoluent avec le temps et en grandissant. Si on le peut, alors essayons de trouver ce qui NOUS convient le mieux !

  62. JustineL

    Je suis dans ma voiture a pleuré depuis une heure (je pleure plus merci ton article) parce que je n’ai pas reussit a dire un oui direct et franc pour signé un CDI 35h apres une semaine de PMSMP (je pensais être une immersion) dans une entreprise d’aide à domicile (pas une vocation). Je me suis donc confronté à une indignation total qui m’a laissé sous le choc, j’ai vraiment eu l’impression de n’être qu’une m**** parce que n’ayant que peu d’expériences, pas trop de diplôme et ayant besoin d’un travail il était de mon droit moral de dire oui et de ne surtout pas profiter de ma possiblité d’entrer en contact avec d’autre entreprise qui me plairait plus (possibilité que m’offre la mission local) quitte a n’avoir que des CDD a 25h. Alors certes je me sens mal parce que je n’avais pas compris que c’était vraiment tout préparé pour mon embauche mais mince alors j’avais l’impression qu’il était impossible de dire non, je me suis sentie opressé par le jugement des deux chefs. Sincèrement en sortant je pensais être la seule en tors mais finalement peut être pas ou en tout cas ton article m’a rassuré peut être même sauvé j’avais vraiment l’impression d’être au bout de ma vie.
    Avec toute le persuasion jamais je comprendrais le saint graal CDI 35h. Moi je les ai vu les nénette elles ont plus de vie personnelle et on utilise aa masse la voiture je veux pas ça est ce mal je sais pas je sais que je serais dans la merde un peu plus longtemps que prévu mais j’ai le droit de vouloir mieux (au moins a mes yeux même si mon choix plait pas. Non ?)
    Bref merci

  63. Marine

    J’arrive bien en retard de cette publication, mais elle est complètement d’actualité pour moi.
    Diplômée d’un bac+ 5 en école de commerce, j’atterrie en intérim dans une grande boite de ma ville, réputée pour offrir de très bonne conditions de vie. J’enchaîne les 18 mois puis un autre responsable me propose une autre mission que j’accepte car je n’avais rien sous le coude et que sur le papier cela me semblait intéressant. J’enchaine avec un CDD d’un an dans lequel je suis actuellement. Les missions sont intéressantes mais le travail très soutenue, l’équipe est très soudée néanmoins ce qui rends le cadre moins « dur ». Aujourd’hui mon poste est ouvert en CDI et mon responsable souhaite m’y mettre mais je dois passer par les entretiens traditionnels tout de même. Depuis que j’occupe ce poste je me pose beaucoup de questions, cette charge très soutenue, ce petit stress quotidien ne me convient pas mais je suis à 5 min de chez moi, bien payé. Mon copain s’installe en auto-entrepreneur et nous avons des projets d’investissements locatifs, accepter ce CDI coule de source mais à condition de vite y partir. Et c’est la que je me dis que clairement il y a un truc qui ne colle pas. Je n’ai pas encore le poste mais je veux déjà le quitter. Je pense également être une éternelle insatisfaite, je ne suis pas vraiment à plaindre… Peut-être que tout simplement je n’ai jamais trouvé LE truc qui me convenait à MOI ? Et plus l’échéance de mon prochain entretien approche plus je me sens en décalage avec mes collègue purement Ingénieurs, moi issue du commerce je ne me sens pas en adéquation et me demande même si j’ai réellement envie d’y parvenir. Merci pour cet article qui me perturbe encore plus que je ne l’étais ! :)

  64. fivewarriors

    J’adore votre article, je me suis délecté à le lire. Je pense que vous avez eu raison de suivre votre voie dans l’écriture de vos blogs. Ce qui m’a le plus marqué c’est que vous écrivez noir sur blanc ce que beaucoup de personnes pensent sans vraiment oser le dire ou l’écrire. Je me suis retrouvé dans pas mal d’endroits de votre article, mais il est vrai que dans la vie on peut tous faire des erreurs, des détours mais nous sommes les seuls maîtres de nos destins, vous le décrivez bien. Notamment les proches ne sont pas forcément de bons conseils, et dès que vous avez le malheur de faire des choix atypique car cela n’embauche pas ou autre, vous n’avez aucun soutien de leur part, alors que eux sont tombés aussi dans le piège. Le piège de s’imposer un travail et cela va parfois même plus loin car à l’époque, il fallait avoir son futur mari à 16 ans, et être enceinte à 18 ans tout en travaillant dans les champs. Comment oser dire que l’on a choisi sa vie, quand on a pas eu le temps de la choisir ? De murir ses projets ? De faire des erreurs ? De se remettre en question ? D’échouer ? Bref même dans la question du sens je me suis identifié, le travail est quasi la toute partie prenante d’une vie. Presque on vit pour travailler, on est éduqués comme cela. Tu n’as pas de bonnes notes à l’école ? Soit tu es un cancre, soit un intello qui se serait caché .. Mais il n’y aucun juste milieu car à tout âge on peut se poser la question de sens de sa vie et du travail, surtout de la place que prend le travail dans la vie. Mais on est tous enfermés dans ce système car sans argent on ne peut rien faire. Enfin c’est ce que l’on veut bien nous faire croire. Tout le monde peut agir à sa manière, et parfois ce ne sont pas les plus riches, les plus heureux. Simplement il faut voir le travail comme un loisir de la vie et non comme une contrainte qui nous est imposé car il faut bien manger. Bien sur c’est un loisir particulier, n’oublions pas l’origine du mot travail qui ni plus, ni moins signifie torture. C’est une occupation de l’esprit tout comme une douleur insupportable qui nous fait souffrir. Il n’y a qu’une chose importante dans la vie, ce que VOUS et VOUS seul souhaitez et l’Amour. Le reste ne sont que des outils ou des futilités, ne gâchez pas votre vie à toujours vouloir plus d’argent ou à évoluer. Vous perdez votre temps pour des choses plus concrètes. Apprenez à aimer est déjà un défi et une occupation qui vous prendra parfois bien plus de temps que le simple fait de travailler !
    Je ne vous dit pas de claquer les portes et de vous retrouvez à la rue.
    Quoique ..
    C’est aussi ça apprendre à aimer, vivre les souffrances des autres. Vous ne serez plus un lâche juge mais un compréhensif actif car vous aurez vécu l’expérience d’un tel. Oser retourner aux racines, travaillez dans les terres, l’eau, l’air, le feu, les éléments primaires. Vous trouverez bien plus de sens à comprendre ce qui vous entoure que de vous torturez l’esprit et aimez le plus possible les personnes qui comptent le plus à vos yeux.

  65. Quelqun

    Cet article a été écrit par une sagittaire ou quoi ? LOL je me reconnais totalement dedans j’ai toujours eu conscience qu’on est que de passage sur terre donc je refuse de subir le travail je sais prendre sur moi quand j’ai vraiment pas le choix financièrement mais je n’ai jamais cherché de CDI je me dis que je signerai uniquement quand je me dirais ouf ça y est je me sent de faire ça toute ma vie de faire ce trajet et de côtoyer ces gens sur le long terme etc…. Vive la liberté et pour les gens un peu suiveur s’il vous plaît demander vous si vous avez vraiment envie d’avoir des enfants et une maison à crédit parce que à part ces deux points la le CDI ne sert a rien.

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