Par où commencer.

Je m’appelle Jessica, je suis française d’origine algérienne. Mes deux parents sont algériens, mon prénom sur lequel on me questionne systématiquement depuis mes 5 ans relève tout simplement d’un acte de provocation de ma mère qui en voulait à mon père. Il n’était pas en France quand je suis née, elle n’a pas apprécié et avait visiblement un penchant pour les fictions américaines. Heureusement qu’elle n’était pas dans sa période Heidi.

D’où je viens ?

J’ai été élevée en grande partie par ma grand mère, j’ai grandi à Metz, dans le quartier populaire de Borny, dans un immeuble HLM. Ma mère vivait au 3° étage avec ma petite soeur, moi au 1er étage avec mes grands parents, mes deux oncles, mes deux tantes, ma cousine, selon les périodes, et je faisais des allers-retours. Tout ça pour dire que ma vie familiale est complexe et n’entre dans aucune case, les liens que j’entretiens avec les membres de ma famille ne sont pas « normaux » et je tiens à le préciser car cela détermine en partie qui je suis et ce que j’écris sur ce blog. Le regard que je porte sur les liens sociaux, les classes sociales, les normes, la différence, les discriminations, la société, est grandement déterminé par mon vécu. La remise en question de ce qui est établi fait partie de mon quotidien, c’est presque un besoin vital de lutter contre les idées reçues, l’endoctrinement, la désinformation. Ma famille est issue de l’immigration, j’étais une fille de confession musulmane dans une ZEP, décalée sans savoir pourquoi. Sans cette volonté ardue de ne jamais rien prendre pour argent comptant, mon destin aurait pu être fondamentalement différent.

Si je devais résumer ma volonté de transmettre quelque chose dans ce que j’écris, elle résiderait en ça : les oeillères causent plus de souffrance qu’elles ne protègent, et la connaissance est salvatrice. Qu’il s’agisse de religion, de féminisme, de culture, de tout… Des années de blogging et d’échanges avec des milliers de lectrices m’ont confirmé que ma ligne éditoriale avait un sens et que je ne souhaitais pas en changer. Bien au contraire.

Pourquoi ce blog ? Quand ? Comment ?

J’ai lancé ce blog lorsque j’avais 26 ans, après avoir quitté un CDI que j’avais depuis 2 ans et qui m’éloignait de toutes mes aspirations personnelles. J’avais réussi à avoir un master avec des débouchés, à devenir cadre bien payé, j’étais cheffe de projet et consultante, ce qui était censé être un aboutissement était un leurre, je savais que cela ne me rendrait jamais heureuse. J’ai fini par tout lâcher et j’ai enfin lancé mon blog, chose que je remettais toujours à plus tard. Pendant des années j’y ai posté des looks, des recettes, des articles séries et cinéma, des articles humeur variés, j’ai fini par pouvoir vivre de mon blog tout en respectant mes principes. En parallèle je me suis inscrite à une formation de comédienne très qualitative, un rêve que j’avais laissé de côté, la question ne se posait même pas avant. Tout était enfin sur la bonne voie !

En 2017 j’ai dû faire face à plusieurs problèmes de santé : hospitalisations répétées, tests et examens, attentes interminables, diagnostics temporaires, diagnostic définitif, adaptation psychologique, travail d’acceptation, montagnes russes émotionnelles, je dois être honnête : je ne parvenais plus à me consacrer à grand chose, d’où une baisse drastique de mes articles. C’est fin 2019 que les phases « dépressives » se sont avérées réellement moins nombreuses, et que j’ai repris les choses en main afin de sortir de ma grotte et de retrouver une stabilité professionnelle.

J’ai aujourd’hui 32 ans, je sais depuis 1 an et demi que je suis atteinte d’une dystrophie musculaire, autrement appelée dans mon cas myopathie de Duchenne ou Becker. J’aborde tous les détails et le cheminement dans cet article.

Je suis blogueuse et j’assume ce terme étant donné qu’il désigne quelqu’un qui poste des articles régulièrement sur un site Internet de façon anti-chronologique. Et c’est exactement ce que je fais. Si le terme est péjoratif pour pas mal de monde, c’est encore à cause d’idées reçues !

Je suis « influenceuse », terme que j’assume également, étant donné que l’influence peut être bénéfique, je n’influence jamais les gens à leur dépend, jamais au détriment de mes convictions, jamais pour l’argent, en bref je suis une influenceuse condamnée à rester un peu pauvre. Qui en l’espace de 2 ans a perdu énormément de followers sur Instagram quand la vie riche en voyages et expériences a laissé place à une vie riche en problèmes. C’est pas très instagrammable ça, les problèmes ^^

J’aborde sur le blog quasiment les même sujets qu’au départ, si ce n’est que ma situation m’avait obligée à réduire les contenus mode et cuisine mais cela devrait revenir.

Parcours et centre d’intérêts

En termes de parcours, après l’obtention d’un bac S j’ai rejoint une classe préparatoire pour devenir ingénieur, j’ai tout laissé tombé au bout de 3 mois pour aller en fac de Lettres et Sciences humaines où j’ai notamment étudié le journalisme, la sociologie, l’anthropologie, les sciences du langage, la littérature et le Cinéma (tant qu’on assumait, on pouvait suivre tous les cours souhaités, je venais des sciences donc j’était habituée à une grande charge de travail). Je me suis éloignée de ces domaines au profit de débouchés professionnels concrets, et j’ai rejoint la web, par dépit.

Je suis une passionnée de Cinéma, je l’ai étudié, j’en ai fait, j’avais un blog dédié à la critique de films au lycée, c’est rigolo que 15 ans plus tard je fasse exactement la même chose sur mon blog actuel.

Je suis une grande consommatrice de séries, j’aime lire, des romans et du théâtre. J’aime beaucoup la pâtisserie, à l’inverse la cuisine quotidienne m’ennuie. J’adore conduire, plus qu’un moyen de transport la voiture m’aide à m’évader, d’autant que la pratique sportive m’est interdite, alors je compense comme je peux.

Que dire de plus, si ce long « A propos » est parvenu à vous intéresser un tant soit peu, je vous invite à lire mes articles pour vous faire une meilleure idée !

Voilà, je ne savais pas quoi écrire, cette page était en attente depuis la refonte, c’est chose faite.