Mood

Faites des gosses !

Je ne sais pas si vous avez suivi mes petites galères d’appartement, mais après une longue recherche, j’avais emménagé dans un nouvel appartement en novembre, mais j’ai déménagé à nouveau au bout de 4 mois, car il n’était pas terrible, et si j’ai réussi à relativiser sur bien des points, celui de l’isolation sonore restait crucial. J’avais visiblement un couple de bonobos juste au dessus de chez-moi, jusque là je pouvais gérer, quand ils se lançaient dans leurs parties de jambes en l’air je mettais la musique très fort, non pas parce que j’ai un problème avec la sexualité hein, seulement parce que leurs cris étaient insupportables, le genre de sons qui ne vous donnent pas du tout envie de faire pareil mais de vous faire nonne.

Celle qui m’a décidée à partir est surtout l’hystérique qui me servait de voisine. Ce n’est pas compliqué cette femme ne sait pas parler, elle hurle tellement fort que je l’entendais bien clairement à travers mes murs en carton. Encore une fois, ça je peux gérer, l’ennui est qu’elle a une petite fille de 5/6 ans, et que c’est sur elle qu’elle déverse son hystérie. Je lui ai laissé un mot, elle s’est calmée un temps puis visiblement sa petite fille a dessiné sur le papier peint (oui j’entendais bien les détails), et là c’était insupportable à écouter. Je ne peux pas comprendre comment on peut hurler de cette façon sur des enfants, quelles que soient leur bêtises, ils peuvent rester marqués par ce genre d’excès de colère.

Je ne savais pas encore comment aborder ce sujet sans être trop personnelle, mais toujours est-il que j’ai envie de l’aborder.

Avant je n’avais pas forcément conscience que la façon dont mes parents avaient géré ou justement parfois non géré mon enfance, avait pu causer des dégâts psychologiques chez moi. Soyons clairs, il n’existe aucune méthodologie universelle pour élever un gosse, personne n’est parfait, l’environnement dans lequel on a grandi a forcément des conséquences – positives et négatives – sur la personne qu’on devient. C’est ce que je me suis toujours dit, parce qu’il existe toujours pire que soit. De toute façon j’ai grandi un peu « à la dure », d’ailleurs même d’un point de physique, et non psychologique, j’ai une bonne résistance, si j’ai mal j’ai tendance à minimiser inconsciemment la douleur et continuer ma vie, d’où notamment les problèmes de santé que je rencontre maintenant, ou desquels je prends enfin conscience. Un exemple tout bête de cette caractéristique : quand j’avais 9 ans, je me suis fracturée le poignet dans le préau de l’école. Je me suis plaint d’une douleur, mais ma famille ne l’a pas vraiment pris au sérieux, au début ça allait mais la douleur s’est amplifiée, je me suis fait punir par le maitre parce que je n’écrivais pas en classe. En rentrant chez moi j’ai cette fois vraiment insisté sur la douleur. Ainsi plusieurs jours après on m’a ramenée à l’hôpital, le médecin a constaté une fracture et m’a posé un plâtre. Ahaha en racontant cette histoire j’ai l’impression de jouer à Calimero, comme si je me victimisais chose que je déteste, mais ça fait partie de l’apprentissage à ne plus minimiser tout ce qui m’arrive, et c’est pas encore gagné.

Bref au sens propre comme au sens figuré, une douleur, un peu d’Arnica et c’est réglé, pas de séquelles, on passe à autre chose.

Mais force est de constater, qu’en évoluant et venant tout juste de passer la barre des 30 ans, et bien des séquelles j’en découvre. Depuis mes 25 ans, je me surprends à parfois ré-apprendre à me connaitre. Comme je vous le disais en fait dans cet article.

J’avais envie d’écrire cet article parce qu’aujourd’hui quand je suis confrontée à de mauvais parents agir avec leurs enfants, c’est comme si je faisais un transfert, ça me met hors de moi, au point de réellement penser qu’on devrait inventer un « droit » d’être parent. Je dis « Mauvais parents » volontairement, ce sera mal perçu par certains donc je préfère préciser que je ne parle pas de ces parents qui essayent, qui se plaignent de ne pas y arriver mais qui aiment leurs enfants, sont là pour eux, même s’ils ont l’impression de ne pas en faire assez, qui travaillent beaucoup par nécessité et n’ont pas le temps de jouer avec eux ou de leur faire faire leur devoir.

Quand je dis « Mauvais parents », je fais allusion à ceux qui font des gosses presque machinalement et qui parce qu’ils réalisent que c’est chiant comme activité ne s’en occupent pas assez, ou les font élever par leurs parents, leur soeur, leur tante, ce qui donne des enfants complètement perdus dans un schéma familial où les liens affectifs sont finalement « anormaux » et font vivre des situations parfois difficiles dans une société qui ne comprend pas trop les choses qui sortent d’un schéma habituel, avec une impression de n’avoir aucune légitimité, ce qui donne quelqu’un qui a toujours peur qu’on ne l’aime pas, ou qui pense qu’il ne mérite peut-être pas qu’on l’aime, qui a peur du rejet, de l’abandon, je vous le donne en 1000 c’est tout moi, et c’est surement pas mal d’entre vous aussi.

Quand je dis « Mauvais parents », je n’évoque pas ces mères qui émettent des regrets sur leur enfantement, qui ne s’attendaient pas à ce que ce soit si dur au point de se sentir perdues et démunies. J’évoque ces mères qui annoncent à leur gosse de 10 ans que de toute façon elles n’ont jamais voulu les avoir. Je ne parle pas de ces pères qui ne savent pas gérer la sexualité de leur fille, qui atteignent leur liberté en les protégeant plus que de raison, qui ne savent pas sur quel pied danser. Je parle de ces pères qui atteignent profondément la future construction de leur fille en tant que femme, en les assimilant à des « putes » par exemple.

Bref je pourrais continuer des heures mais je me suis déjà suffisamment étalée, donc je veux juste écrire ce que je voulais écrire à la base (Olala, bienvenue au pays de la digression). Un être-humain, je ne vous apprends rien c’est complexe, c’est comme un mur en argile qui nait parfaitement lisse et qui se voit recouvrir d’empreintes, plus ou moins grandes et certaines restent presque invisibles, sous la fondation. Après une vingtaine d’années, le mur finit par se déformer, et parfois par pencher. Au premier coup d’oeil il n’a aucune raison de pencher, en vérifiant bien on se rend compte qu’un cumul d’empreintes a bien attaqué la fondation, et les solutions pour le faire revenir à la verticale ou au moins lui éviter de pencher davantage ne sont pas simples. Comme une poutre de bois rongée par les mites qui semble intacte, jusqu’à ce qu’on l’effleure à peine. L’effondrement qui semble soudain, était pourtant détectable et évitable.

Donner naissance à un être-humain, a beau se faire depuis la nuit des temps, machinalement après un mariage, parce que dans notre société il est normal de devenir parent, relève d’une IMMENSE responsabilité et c’est aberrant de réaliser que certains n’en ont pas conscience.

Avoir envie d’être maman ou de fonder une famille n’est pas une base suffisante pour donner naissance à un enfant, sous couvert du désir de bébé et de l’amour qu’on imagine lui donner, on est capable de cacher des interrogations très importantes derrière l’amour. On s’imagine que parce qu’on va aimer son enfant, toutes les contraintes n’en seront pas.

Donc voilà, en 2017 on ne doit pas faire un gosse pour faire un gosse… Et on ne fait pas un gosse par pur désir égoïste, la société a beau conserver bon nombre de codes et de normes, nous avons bien évolué depuis le temps où faire un enfant pour un couple était un passage presque obligé, rien ne devrait nous obliger à faire des enfants, pas même notre fameuse horloge biologique.

Je connais personnellement des mamans qui ont fait des enfants parce qu’il ne leur restait plus beaucoup de temps avant que « ce ne soit trop tard » comme on dit, et qui regrettent clairement de l’avoir fait, elles n’avaient jamais ressenti le besoin d’être mère, mais l’ont fait quand même et se retrouvent avec des enfants qu’elles aiment tout en ne se sentant pas à leur place. Je connais aussi des parents qui ont choisi de faire un enfant quand bien même l’instabilité de leur couple était évidente, pensant parfois qu’un enfant pourrait régler leurs problèmes. Si dans des cas miraculeux cela peut se produire, bien souvent ces situations finissent par une séparation douloureuse ou par un couple qui choisit d’en rester un par pragmatisme et pour rester une « famille ».

L’erreur est clairement humaine, peut-être que si je deviens maman je ferai tout de travers, mais je me place surtout dans la position de l’enfant quand j’aborde ce sujet, et ne flagelle pas pour autant les gens passés par là, j’aimerais simplement que les gens réfléchissent vraiment et se rappellent l’immense responsabilité dont il est question.

Bien évidemment c’est un sujet compliqué, mais j’avais envie de l’aborder quand même, et d’échanger avec vous ! Du coup je suis curieuse de connaitre vos réactions et votre avis sur la question.

J’avais écrit cet article l’année dernière et comme je suis un peu bloquée pour écrire d’autres choses je me suis dit que c’était l’occasion de fouiller dans mes brouillons. Au vu du sujet vous vous doutez pourquoi je n’ai pas osé le publier avant ahahaha.

C’est marrant parce qu’avant j’avais trouvé une liberté dans le sens où je n’avais pas peur qu’un article soit mal perçu, mais avec l’audience et les réactions grandissantes j’ai fini par avoir peur à nouveau du jugement, et avec la nouvelle version du blog que je prépare pour la rentrée j’ai aussi envie de retrouver cette aisance que j’avais déjà eue du mal à avoir au début de mes articles humeurs. Et de ne pas être obsédée par la qualité à tout prix, car voyant certains articles que je trouve très bons, à côté d’autres que j’ai presque honte d’avoir écrit, je finissais par me censurer, ce qui est con sur un blog perso ^^

Voilà voilà, plein de bisous et tout et tout.

Share:

You Might Also Like

19 Comments

  1. Jenn

    Être parent n’est pas du tout facile contrairement à ce que croient les gens qui sont persuadés d’avoir un « instinct parental ». Personnellement pour moi c’est un apprentissage de tous les jours. Des révisions de la façon dont je pouvais voir les choses avant d’être maman et maintenant. On ne se rend pas forcément compte de la « violence verbale » qu’on peut avoir envers les enfants et de tout ce qui nous marque en tant qu’adulte par la suite. Je me suis rendue compte de tout ça en m’ intéressant à tout ce qui tourne autour de la parentalité bienveillante. Pas forcément évidente à appliquer tous les jours et en toutes situations (la fatigue et le stress quotidien n’aidant pas). Bref tu as une très jolie vision de la parentalité.

  2. Cyrielle

    Je suis tellement d’accord avec ton article… Je vis dans une maison avec les murs en carton également et des voisins qui ne savent pas parler sans hurler. Quand j’entends cette femme (j’ai envie de dire monstre) dire à ses 3 enfants qu’ils ne méritent pas de vivre, qu’ils sont des plaies ouvertes et j’en passe, ça me retourne le cœur. Je suis maman aussi, bientôt pour la 2ème fois et si j’avais les moyens je déménagerais juste parce que leur attitude me file des cauchemars… J’imagine que je ne suis pas une mère parfaite mais j’ai conscience des mots qui peuvent sortir de ma bouche et de leur influence. Comme toi je crois que le droit d’être parent, ça devrait se gagner… Il y a tellement de parents prêts à donner tant d’amour à ces 3 enfants c’est injuste et ça me révolte.

  3. Jack

    Je ne suis pas marié et je n’ai pas d’enfant et franchement, je n’ai jamais eu envie d’en avoir et plus le temps passe et plus je me sens bien comme ça. Je ne me suis jamais imaginé en père de famille…

    C’est peut-être aussi une forme d’égoïsme : après tout je fais ce que je veux comme je veux quand je veux et je n’ai pas de responsabilité de ce côté-là. Je me sens « libre ».

    On m’a déjà dit que je le regretterais quand je serais vieux et tout seul mais quelque part, ce n’est pas une autre forme d’égoïsme ça ? Avoir des enfants « aujourd’hui » en espérant qu’on aura quelqu’un « demain »…

    Demain est un autre jour… Je verrai bien comment ça se passera. plus tard et en attendant, je préfère profiter maintenant comme je l’entends…

  4. Djahann

    Très bel article et très juste. Je suis tout à fait d’accord avec toi. Etre parent est un dur métier auquel je ne souhaite pas m’essayer, mais il ne faut pas oublier qu’un enfant peut pâtir plus tard, de mauvais traitements aujourd’hui. Une mauvaise parole peut blesser à vie un petit. Beaucoup semblent l’oublier. Je suis effarée d’entendre certains mots dits à des enfants (tu n’es qu’un p’tit con, ou des choses dans le genre).

  5. Aline Mht

    Salut, c’est marrant je suis en stage en pédopsychiatrie en ce moment (je suis étudiante en médecine) et on voit des parents qui ont justement du mal à être « suffisamment bons » (notion évoquée par Winnicott mais bref ^^). Et j’ai aussi lu un livre super intéressant sur la parentalité (« Les bienfaits et méfaits de la parentalité » par Pierre Lassus si cela t’intéresse). Il se met constamment à la place des enfants et on se rend compte qu’il y en a énormément qui ont de mauvais parents. Il y a même des aberrations dans la loi concernant la protection des enfants, en fait bien souvent tout est fait pour protéger les parents même s’ils sont odieux… En bref je suis totalement d’accord avec ce que tu dis, un enfant ça ne se fait pas à la légère et malheureusement beaucoup ne devrait pas en avoir tout simplement parce qu’ils ne sont pas capables de les protéger et les aider à bien se construire…

  6. lucille

    Je pense que l’on peut même aller plus loin : des parents qui scotch leurs enfants devant des écrans à moins de 3 ans, des parents qui ne font manger que de la junk food à leurs enfants, des parents qui frappent ou qui hurlent, des parents qui laissent leurs enfants livrés à eux même … me ballader dans la rue, dans des centres commerciaux, ou même passer en vitesse à McDo (je fais aussi des erreurs de parcours :)) et je suis attristée, j’ai envie de leur éclater la tronche.
    Je suis depuis TRES longtemps pour le PERMIS d’être parents, car non ne devient pas parents qui veut, et c’est une très lourde responsabilité (comme tu le dis dans ton article) il y a des gens qui rêvent de devenir parents et qui font fasse à des complictaions et des lenteurs extrêmes (adoption ou autre) et d’autres qui font des enfants au rythme de la gestation des puces et c’est une horreur, pour eux, pour les enfants et pour l’avenir ….
    bref je suis surement très radicale sur le sujet, personne n’est pas parfait, mais être parent c’est faire le MEILLEUR pour ses enfants ….

  7. Elise

    Très bel article! J’ai eu un déclic un jour, cette fameuse horloge biologique qui se réveille… J’aime ma fille plus que tout mais, OMG, personne n’est prêt pour ça! C’est un apprentissage de chaque minute, des remises en questions constantes, de la culpabilité à outrance et une patience souvent étiolée. Souvent, je me demande quels impacts auront mes actes sur la personnalité de ma fille et ta métaphore de ce mur l’illustre à la perfection. Malgré toutes nos bonnes idées et sacrifice, je pense que chaque parents agit mieux avec son instinct qu’avec des manuels et surtout fait comme il peut!

  8. Lili

    Je trouve que ton article est super! Je me suis fait plusieurs fois la réflexion aussi, on voit vraiment des parents se comporter n’importe comment… Etre énervé parfois ça arrive, de crier parce qu’on est toujours en colère, mais franchement, il y a des gens qui parlent toujours agressivement à leurs gosses,qui leur cri dessus pour un rien et ça moi, ça me révolte!

  9. Lili

    euh je voulais dire de crier parce que sur le moment on est en colère et pas toujours (pas capable d’écrire une phrase cohérente je suis désolée)

  10. Maud

    Ton article me fait écho à tellement de niveaux… Tout d’abord, parce que je suis instit, qui plus est en REP+,… Du coup, la détresse des enfants je connais bien… les parents qui en font plein et qui ne s’en occupent pas aussi…
    Et, puis, il y a moi en tant que personne,et. qui, à 31 ans, se pose des tas de questions… Pourquoi je n’ai pas de désir d’enfant? Est-ce de part mon boulot, cette misère côtoyée au quotidien? Ou peut-être que les 25 que j’ai la journée me suffisent… et que par égoïsme, je me dis que je suis bien tranquille le soir en rentrant chez moi?
    Est-ce à cause de mon enfance malheureuse? Tant de questions auxquelles je ne trouve pas vraiment de réponses…
    Sans parler de la fameuse pression sociale… Ah bon? Vous ne voulez pas d’enfant? Oh ça viendra plus tard, etc etc…
    Il m’arrive même d’angoisser et de me demander si je suis normale et si cette envie viendra un jour… Mais pour l’instant j’aime bien notre vie et je la trouve très belle comme elle est…
    To be continued

  11. Bulle

    Dans ton article, tu écris « on ne fait pas un gosse par pur désir égoïste ».
    J’aimerais soulever une question: A quel moment faire un enfant n’est pas une décision égoïste ? Est ce égoïste d’en avoir ou de ne pas en avoir ?
    Pour ma part, je pense qu’au départ on fait des enfants pour soi (et non comme don à la société). Qu’en pensez vous?

    1. dollyjessy

      Je veux dire qu’on ne fait pas un enfant uniquement parce qu’on a envie de pouponner, évidemment que faire un enfant c’est pour soi et part d’un désir égoiste, mais il est essentiel de penser à l’avenir de l’enfant, et donc prendre en compte les considérations familiales ou même matérielles. Je ne pense pas en effet qu’on fasse des enfants comme un don de la société ^^

  12. Laura

    Tu a toute a fait raison !!

  13. Sarah

    Je pense que c’est un sujet très délicat. Il y a ceux qui font de leur mieux, qui rament, qui pensent ne pas y arriver, qui s’essoufflent. Et puis, il y a ceux qui vivent cette responsabilité comme si elle n’en était pas une, ceux qui comptent sur les autres pour la prendre sur eux. Une chose est certaine, être parent est le rôle le plus difficile au monde. Au même titre qu’il est le plus enrichissant.
    Sarah

  14. Poppy

    Article d’utilité publique.

  15. Fleurdesel

    Très bel article, plein de justesse
    C’est troublant, j’aurais pu écrire ces mêmes mots. Mon père piquait des colères momumentales sans raison quand j’étais gamine, il hurlait comme un fou sur nous en faisant peser sur nous le poids de la responsabilité de son divorce puis se mettait systématiquement à pleurer en promettant de ne pas recommencer. Puis ils disparaissait tout le week end alors que nous n’étions chez lui que très rarement… Je n’ai réalisé que récemment que c’était du chantage affectif et une énorme manipulation ce qui est lamentable envers ses enfants. C’est très curieux de reconnaître les faits aussi tardivement, comme si les enfants mettaient leurs parents sur un piédestal.
    Je suis comme toi aujourd’hui, je me sens peu légitime, je n’ai pas confiance en moi et j’ai des difficultés à dire ce que je pense de peur d’être confrontée au conflit.
    Je pense comme toi que cette « violence » a un impact sur notre personnalité d’adulte.
    Donc d’accord à 100% avec toi, faire un enfant doit être réfléchi ! Beaucoup ont des enfants et sont incapables de les assumer, ça me rend folle !
    Bises

  16. AudreyH

    Tu as bien fait de déterrer ce brouillon, c’est un sujet très interessant !
    Je n’aurais pas grand chose à ajouter et je partage ton anxiété à ce propos! Quand on sait que certaines décisions (comme le fait de faire un enfant à l’arrache et être « mauvais » envers lui) peuvent nuire à quelqu’un (a cet adulte en devenir), c’est dur de rester insensible quand on en est témoin.
    *A l’espoir d’un monde gentil et réfléchi o/ *

  17. Adalyne

    Je suis tout à fait d’accord avec toi et le sentiment de ne pas être digne d’être aimée je connais… Je n’ai pas du tout envie d’avoir d’enfant, sans doute parce-que je suis trop réaliste sur la responsabilité immense que ça représente. Je ne m’en sens pas capable et je tiens à ma liberté. Et contrairement à ce que certains pensent, ce n’est pas être égoiste, mais juste responsable… Je suis bien placée aussi pour savoir que même si on a des parents bienveillants, leurs erreurs et leurs propres comportements dûs en partie à leur propre enfance peuvent nous causer pas mal de tort et il faut ramer par la suite pour rééquilibrer tout ça. Alors si ils s’en foutent… bonjour les dégâts! Je rajouterai que par bonheur il existe des solutions pour se libérer de tout ça, autre que les psys qui peuvent être limités parfois, voir souvent. L’EMDR par exemple est super pour traiter des traumatismes ou autre.

    Bise et merci pour ses articles qui font du bien! :)

  18. pascale

    Je voulais juste ajouter que je suis maman de 2 enfants de 3 et 6 ans et c’est vrai que ce n’est pas facile tous les jours, qu’ils leur arrive de crier, se disputer, refuser de manger alors que ça fait 2h que je cuisine! mais retenons surtout leurs moments de rire, de complicité, de tendresse! En cette fin d’année, je leur souhaite ou plutôt, je nous souhaite beaucoup de bonheur ensemble et quand ils seront un peu difficiles, je penserai à respirer un grand coup et trouver en tant que parent une réaction intelligente, optimiste et constructive car c’est bien nous les parents qui construisons en grande partie les comportements et attitudes de nos enfants!
    Bisous et bonnes fêtes de fin d’année à tous

Leave a Reply